tag:blogger.com,1999:blog-47646600642762583482024-02-23T07:43:32.685+00:00LE BLOG DE FADEL DIAPuisqu'une idée échangée en vaut deux, ce blog se veut un espace de partage. N'hésitez donc pas à me faire part de vos commentairesFADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.comBlogger171125tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-66076597796441324472021-11-18T17:25:00.001+00:002021-11-18T17:25:17.676+00:00NAME AND SHAME...<p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana; font-size: small;">NB : Texte publié dans "<i>Sud-Quotidien</i>" du 11 novembre 2021</b></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Oseront-ils ? Les chefs d’Etat des pays dits pauvres, ceux d’Afrique, d’Amérique Centrale et des Caraïbes, ou ceux du Proche Orient, oseront-ils un jour tenir une sorte de G 100 pour mettre en œuvre cette pratique anglo-saxonne appelée « <i>Naming and Shaming</i> » et interpeller, nommément et solennellement, les nations qui trop souvent les accusent de tous les péchés d’Israël ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Quand un président français prétend que l’Afrique n’a pas d’histoire, quand son homologue américain dit qu’elle est un « pays de m…», quand un Premier ministre européen tient des propos ouvertement racistes et fait de son pays le repaire de l’extrême droite mondiale, les Africains, notamment, n’ont pas le droit de se taire…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Il y a quinze ans déjà, dans un de ses derniers livres, Mongo Beti les interpellait par ce cri de colère : « <i>Africains, si vous parliez ! </i>» Cette injonction est plus que jamais d’actualité, mais il ne s’agit plus seulement de parler, il s’agit de passer aux actes et de proclamer qu’il existe des nations et des gouvernements qui méritent d’être mis au pilori, ce qui est le sens de l’expression anglaise citée plus haut, parce que leurs dirigeants, non contents de mettre en danger la survie sur terre de l’espèce humaine, bafouent la solidarité humaine, portent atteinte aux droits et à la dignité de milliers de personnes, tout en revendiquant leur appartenance à la seule civilisation qu’ils reconnaissent. Mais, comme le dit un de leurs philosophes, peut-on être civilisé si on ne sait même pas ce qu’est la civilisation ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Sont-elles la marque de la « civilisation » ces images qui ont scandalisé le monde et qui montrent des policiers de la nation la plus riche du monde, les Etats-Unis, pourchasser à cheval et au lasso, comme au beau temps des westerns, des Haïtiens, des hommes ,des femmes et des enfants, pour les sommer de passer sur l’autre rive d’un fleuve! Ou celles, moins connues mais tout aussi inhumaines, de milliers de migrants servant de punching-ball entre les Biélorusses, qui les manipulent par de fausses promesses, et les Polonais et Lithuaniens, qui les repoussent, au fusil ou par des chiens, et les contraignent à survivre dans un no man’s land de boue et de glace. Ou encore celles de migrants en détresse dans la «jungle» de Calais, auxquels des policiers français arrachent, pour les déchirer, leur seul bien, les abris de toile qui les protègent du froid.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Toutes ces images ne peuvent pas faire oublier celles, devenues si banales, de migrants dont les embarcations chavirent tous les jours en Méditerranée, qui sont rejetés de port en port et dont les sauveteurs eux-mêmes sont trainés devant la justice… Ce qui se passe aujourd’hui à la périphérie des pays européens et des Etats-Unis d’Amérique est proprement terrifiant et révélateur sur l’état d’esprit de ceux qui se considèrent comme la conscience universelle.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">La majorité de leur l’opinion est indifférente à ces tragédies, quand elle ne les justifie pas, au point que dans un pays qui se dit être «la patrie» des Droits de l’Homme, un dangereux virus, le zemmourite, a déjà contaminé la droite classique et a commencé à gangrener la gauche, comme le montrent les récents propos tenus par un ancien ministre socialiste. Et comble de malheur, il n’y a plus, ni en France ni ailleurs , de grandes voix (Bertrand Russel, Jean Paul Sartre, Stéphane Hessel etc.) pour s’ériger en barrières et offrir leurs voix, voire leurs corps, pour condamner toutes ces dérives C’est tout de même un paradoxe que des pays qui, pour, la plupart, ont bâti largement leur prospérité sur l’exploitation des richesses d’autres pays ,qui avaient fondé des colonies à des milliers de kilomètres de leurs frontières, qui avaient occupé des territoires en repoussant les populations autochtones vers les terres les plus hostiles ou simplement en les exterminant, érigent désormais des barricades de murs, de barbelés ou de fils électriques pour empêcher l’arrivée sur leur sol de populations «mises sur le chemin de l’exil» ,souvent par les interventions intempestives de leurs gouvernements .</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">On comprend encore moins qu’ils s’auto-séquestrent et oublient si facilement ce mot de Jean de La Fontaine :« la raison n’habite pas longtemps chez les gens séquestrés ». Car il s’agit bien de cela : de raison ! Sinon, comment expliquer que dans le pays le plus développé de la terre, les membres du Congrès relaient les messages des mouvements complotistes et que 15 % de la population, ce qui représente tout de même quelque 45 millions de personnes, soient convaincus que, dans le monde d’aujourd’hui, « les leviers du pouvoir sont contrôlés par une cabale d’adorateurs de Satan pédophiles » ? Comment comprendre que dans un pays qui vante souvent son esprit cartésien, il y ait des foules pour accueillir un homme déjà condamné pour incitation à la haine religieuse, et croire à la menace imminente d’une submersion de leur pays par des hordes de Musulmans sans bagages et les mains nues ! Et Eric Zemmour, car c’est de lui qu’il s’agit, qui n’est pas à une contradiction près et c’est cela qui rend son combat absurde, prêche pour une France«pure», jusqu’aux prénoms de ses citoyens, et sans immigrés, mais aussi pour le maintien de sa présence en Nouvelle Calédonie, à près de 20.000 km de ses cotes, là où s’opère précisément un «remplacement» qui lui n’a rien d’imaginaire !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Si pour mettre en place ce tribunal des puissants, il s’avère difficile de constituer un G 100 des bafoués, pourquoi ne pas faire appel au G 54 qui a le mérite d’exister ? Il s’agit, bien sûr, de l’Union Africaine, qui pourrait, en s’inspirant de l’expérience du Royaume Uni, « nommer, pour leur faire honte » les Etats ou gouvernements qui ont « agi de manière fautive ». Les accusés devront répondre de leurs promesses jamais tenues, d’un G 7 à un G 20, en passant par toutes les COP. Ils devront dire pourquoi ils laissent prospérer chez eux des régimes dirigés par des autocrates racistes et xénophobes, alors qu’ils se sont proclamés garants du respect de la dignité humaine. Pourquoi ils laissent une partie de leur « élite » politique multiplier, impunément, des propos portant atteinte aux droits de l’homme ou bafouer l’histoire ou la culture de communautés entières. Pourquoi ils prêchent la paix et s’enrichissent par la vente d’armes, n’hésitant pas à dresser des états les uns contre les autres pour alimenter leur sordide commerce…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Si cela ne suffit pas pour leur faire prendre conscience de leurs responsabilités, alors n’hésitons pas à sortir l’artillerie lourde. La traite négrière, l’esclavage outre Atlantique, les violences coloniales qu’on veut tellement nous faire oublier, c’est eux ! L’extermination de peuples entiers, illustrée par celle des peuples amérindiens, si brutale et si violente qu’elle aurait, selon un historien, élevé la température au sol dans la région, c’est encore eux ! Et si cela ne suffit toujours pas, alors revenons à ce qui est à la mode, à ce qui fait l’actualité, surtout après l’échec, prévisible, du Sommet de Glasgow. Car le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la montée des eaux marines, les émissions de CO2, Tchernobyl et Amoco Cadiz… c’est toujours eux ! Alors messieurs les donneurs de leçons, encore un effort ! Grouillez vous ! Si la terre va mal, c’est de votre faute, et si elle brûle vous serez les principaux perdants car c’est vous qui profitez le mieux d’elle !</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-40247764260477053602021-11-01T21:09:00.002+00:002021-11-01T21:09:57.577+00:00LES CHEFS D’ETATS AFRICAINS POURRONT-ILS ENCORE PARTICIPER DECEMMENT A UN SOMMET FRANCE-AFRIQUE ?<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana; font-size: xx-small;"><span style="background-color: white; color: #333333;"><b><i>NB : Texte publié dans "Sud-Quotidien" du 26 octobre 2021</i></b></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-size: 14px;">Les chefs d’États africains qui avaient pris goût à se prélasser dans les palaces de la Cote d’Azur à l’occasion des sommets France-Afrique peuvent au moins se consoler : la rencontre qui s’est tenue à Montpellier n’est pas un sommet ! En bon français un sommet c’est «une réunion entre personnes à la tête d’une hiérarchie» (état, institution etc.), alors que le raout du 8 octobre était un happening, un «show à l’américaine», selon la presse française, et son médiatique maitre de cérémonie un animateur de radio et de télévision.</span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">C’était une sorte d’Etats Généraux au cours desquels des hommes et des femmes, majoritairement jeunes, mais dont aucun ne peut se prévaloir d’un mandat en bonne et due forme, sont chargés de soumettre leurs Cahiers de Doléances au Grand Manitou qui les avait convoqués. Des souvenirs qui me restent de l’histoire de France, il me semble que la dernière assemblée réunie sous cette appellation avait produit des résultats qui étaient loin d’être ceux qu’en attendait la partie invitante…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Mais ce n’est qu’une maigre consolation car, quel que soit le nom qu’on lui donne, la rencontre de Montpellier est d’abord un camouflet, voire une provocation, une escroquerie par moments, pour tous ceux qui étaient les commensaux habituels d’un rendez-vous vieux de près d’un demi-siècle. Faisant fi du fait que ces assises étaient devenues un patrimoine commun puisqu’elles se tenaient alternativement en France et en Afrique, un des participants a décidé, seul, d’en changer le format, si brutalement que même ses représentants en Afrique ont regretté qu’aucune explication ne leur ait été fournie en amont…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Ce faux sommet est choquant dans sa forme, blessant par sa méthodologie laquelle a consisté à « sous-traiter l’avenir de l’Afrique », en s’abritant derrière le paravent de sherpas étrangers, plutôt que de prendre le risque de faire appel à l’expertise locale. Ces conseillers <i>embedded</i>, qui rappellent les « coopérants » d’autrefois, ont malheureusement subi la double peine puisque non seulement ils se sont retrouvés en situation inconfortable vis-à-vis de l’opinion de leurs pays d’origine, mais qu’en outre leur commanditaire a fait peu cas de leurs recommandations, dans l’esprit sinon dans la lettre.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">C’était de toute façon un rendez-vous anachronique, celui d’un « empire qui ne veut pas mourir » puisqu’il existe un Sommet Union Européenne-Union Africaine et que rien ne justifie un Sommet France-Afrique. La France n’est plus qu’une puissance moyenne dont le PIB est inférieur à celui de la Californie et le bilan financier du sommet de Montpellier en offre une parfaite illustration. Son annonce la plus spectaculaire, destinée à « soutenir la société civile dans ses actions en faveur de la démocratie » au profit de 54 nations rassemblant 1,2 milliard d’habitants, s’élève à… 30 millions d’euros, soit 6 % du budget du PSG pour la saison 2021- 2022 ! Trente millions, sur trois ans, alors que M. Macron est à six mois de la fin de son mandat, qu’il rassemble moins de voix que celles de ses deux adversaires d’extrême droite et que l’arrivée au pouvoir de l’un quelconque d’entre eux remettrait automatiquement en cause tous ses engagements. Mais même s’il est réélu, comment faire confiance à un Président que certains appellent Caméléon et d’autres le Traitre ? La réunion de Montpellier est enfin un rendez-vous illégitime.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">D’abord parce que son initiateur n’a pas convié la « société civile »africaine, mais seulement la partie de son choix et qu’il y a beaucoup d’absences injustifiées, notamment celle d’empêcheurs de tourner en rond qui ont consacré leur vie à promouvoir l’émancipation politique et culturelle du continent et à combattre cette Françafrique dont il nie l’existence.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">La douzaine de garçons et de filles qui ont eu l’opportunité de s’exprimer ont quelquefois tenté de bousculer leur hôte, mais c’était peine perdue parce que c’est ce dernier qui leur a fixé et qui distribue le temps de parole, qu’il s’exprime sans limites et qu’il a toujours le dernier mot. Ajoutez à cela qu’un terrible soupçon pèse sur cet exercice qui aurait été répété comme pour une vulgaire sitcom ! Elle est illégitime aussi parce qu’un président français n’est pas la personne la plus qualifiée pour initier ou diriger un débat sur « l’engagement citoyen » des Africains, ce qui était l’un de ses cinq thèmes. N’est-il pas du reste insultant que son hôte ait consacré à des invités venus souvent de très loin, moins de temps que celui qu’il passe à visiter les stands du Salon de l’Agriculture ? N’est-il pas pour le moins inélégant qu’il ait choisi pour accueillir la rencontre une ville dont la plus haute autorité, le préfet, s’est illustrée récemment par ses provocations, menaçant de procéder au désencombrement humain de la cité, de la « nettoyer » (au karcher ?) de ses bidonvilles, dont certains ont été mystérieusement incendiés, sans cacher qu’il userait de violence, parce que dit-il, « c’est la loi qui est brutale » !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Au total, et c’est sans doute l’un de ses paradoxes, on peut dire que le « Sommet Macron »contient tous les ingrédients de la bonne et veille Françafrique. Il est fondé sur deux postulats dont le premier est que l’Afrique est pauvre, mal gouvernée, et qu’elle n’a besoin que de subsides, même si ses gouvernants les gèrent mal, et d’armes pour protéger les régimes « amis ». Le deuxième postulat c’est que, pour le bien des Africains, ces soutiens ne doivent venir que de la France ou de ses alliés, ce qui est la preuve que M. Macron est trop jeune pour se remémorer cette réplique de Nelson Mandela à Bill Clinton qui lui reprochait certaines de ses amitiés : « M. le président, vos ennemis ne sont pas forcément les nôtres ! » Les présidents changent, mais le malentendu perdurera jusqu’à ce que Paris comprenne que les foules qui défilent à Bamako ou qui saccagent les enseignes françaises à Dakar ont des revendications qui sont loin d’être du domaine alimentaire. Elles veulent que la France mette un peu plus d’ordre et de logique dans sa politique africaine, et la rhétorique de M. Macron à Montpellier n’a pas réussi à justifier le deux poids deux mesures, qui permet d’absoudre Ouattara et Deby fils et de condamner d’autres. Elles veulent que la France respecte ses partenaires africains, car si le Mali s’est senti « abandonné en plein vol » c’est qu’il a été tenu à l’écart des décisions qui ont conduit à la remise en cause de la présence militaire française sur son propre territoire. Qu’elle honore ses engagements, dans leur plénitude et ne se contente pas des effets d’annonce et que quand elle promet de lever le secret-défense sur la mort de Thomas Sankara, qu’elle ne se limite pas à ne rendre que des pièces secondaires, en prenant soin de garder celles issues des cabinets du président Mitterrand et de son Premier ministre Jacques Chirac…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Elles veulent que l’Afrique ne serve pas simplement d’argument de campagne électorale, parce qu’ à Montpellier Emmanuel Macron a voulu tout à la fois gagner la sympathie de la diaspora africaine en France ( celle qui vote, parce que toutes les voix sont utiles pour vaincre l’extrême droite), apparaitre comme le président qui va au secours des plus pauvres( alors qu’on l’accuse d’être le « président des riches ») ,et celui qui sait parler aux jeunes, contrairement aux présidents africains qui ne brillent guère dans cet exercice ! Mais si son ambition était de « réinventer les relations franco-africaines », on peut dire que c’est raté. Il n’a pas su profiter de la présence de représentants de l’Afrique de demain pour faire un pas de plus que ses prédécesseurs, lui qui avait déclaré que « la colonisation est un crime contre l’humanité », alors qu’il n’était encore qu’un simple candidat. Il n’a pas osé suivre l’exemple des gouvernements du Royaume Uni, de l’Allemagne ou de la Belgique qui ont tous reconnu les crimes commis par leurs pays pendant la période coloniale, au Kenya, en Namibie et au Congo. Il n’a pas compris que les Africains étaient prêts à tourner cette page douloureuse, mais à condition qu’on prenne le temps de la lire, ni qu’offrir Maurice Papon en victime expiatoire ne suffit pas pour apaiser les souffrances nées des violences coloniales. Ni pour faire oublier que rien que pendant la période qui s’étend entre la fin de la deuxième guerre mondiale et la fin de la rébellion algérienne, plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts dans des massacres et des conflits coloniaux dans lesquels la France est impliquée, pas seulement en Algérie mais aussi en Tunisie, au Cameroun ou à Madagascar !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">On attend désormais la riposte des chefs d’états africains. Pourquoi, à leur tour, ne convoqueraient-ils pas la « société civile » et la jeunesse françaises, à Soweto par exemple, pour leur apprendre comment bâtir entre elles et les jeunesses d’Afrique des ponts qui ne soient pas faits que de belles envolées lyriques !</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-26258213549449930962021-09-10T14:31:00.000+00:002021-09-10T14:31:11.514+00:00ALPHA CONDÉ OU DE MANDELA À MUGABE...<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;"><b><i>NB : Texte publié dans "Sud-Quotidien" du 8 septembre 2022</i></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Il est plus court, sa pente plus glissante qu’on ne croit, le chemin qui mène de Mandela à Mugabe et la brutale chute d'Alpha Condé. Illustration de cette vérité selon laquelle le pouvoir change un homme et le pouvoir absolu le change absolument, nous plonge dans la perplexité et dans une grande tristesse.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><b>PARADOXAL ET PREVISIBLE ? </b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Sa chute est un paradoxe parce qu’elle est le fait de celui qui, au propre (si l’on se fie à l’image le montrant tenant un parapluie au-dessus de la tête du président guinéen) comme au figuré, était chargé de lui servir de bouclier contre ses potentiels ennemis. Mamady Doumbouya commandait en effet ce qu’on pourrait appeler la garde prétorienne de Condé, une unité d’élite mieux équipée que le reste de l’armée, choyée par le président de la République qui vantait l’efficacité et la séduction de son chef. Doumbouya était si sûr de ses pouvoirs qu’il aurait, nous dit-on, cherché à s’émanciper de son ministre de tutelle pour ne plus relever que de la seule autorité du chef de l’exécutif.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Pourtant, si sa rébellion (sa trahison diront certains, qui oublient que lorsque la trahison réussit on lui donne un autre nom) constitue un paradoxe, elle n’est pas une exception dans le monde politique, comme le montrent les déboires rencontrés par le roi Hassan II avec les généraux Oufkir et Dlimi, élevés l’un et l’autre au rang de maires du Palais. On peut même dire que, dans le cas du colonel Doumbouya, cette rébellion était prévisible et que c’est plutôt Alpha Condé qui a manqué de vigilance ou qui a fait trop confiance à sa bonne étoile, peut-être parce que, comme le disait De Gaulle, « la vieillesse est un naufrage ».</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">L’ancien président guinéen ne pouvait pas ignorer les prises de position vigoureuses exprimées par celui qui n’était encore que le Commandant Doumbouya à l’occasion d’un colloque organisé en 2017 par l’Etat-major français sur le thème « Prise en compte de l’inter culturalité (sic) dans les actions militaires ».</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Seul Africain à présenter une communication devant un aréopage de haut gradés français, celui qui était désigné par l’appellation « stagiaire à l’École de Guerre », n’avait caché ni sa frustration ni ses critiques devant ceux qu’il appelait les « Blancs » et qui étaient peu coutumiers à ce ton de la part de leurs partenaires africains, civils ou militaires. Il avait exprimé son dépit de voir que ses homologues français qui étaient en mission dans son pays, et passaient une bonne partie de leur temps à faire du tourisme, étaient reçus et consultés par le président de la République qui les traitait en conseillers avisés, alors qu’aucun officier africain ne pouvait avoir un accès direct auprès du président de la République française. Il avait même, d’une certaine manière, annoncé les couleurs en s’étonnant que les militaires français appelés à des taches de formation en Guinée obtiennent systématiquement du pays hôte tous les moyens nécessaires à leur mission, alors que lui, officier supérieur guinéen, se voyait refuser les armes et les munitions nécessaires à l’entraînement de ses troupes, au motif qu’il pourrait s’en servir pour faire un coup d’État !</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Malgré tout, la semonce du Commandant Doumbouya n’avait pas été pas été prise au sérieux et, quatre ans plus tard, le Colonel Doumbouya est donc passé à l’offensive, justifiant par la même occasion les craintes de ses supérieurs. Les armes dont il déplorait l’insuffisance suffisaient pour l’occasion, surtout qu’il a fait un coup d’État low cost, sans grandes démonstrations de forces, sans morts, d’après ce qu’on en sait, se contentant de capturer le Chef, ce qui est la meilleure illustration que dans nos pays, le pouvoir repose entre les mains d’un seul. Après cette prise majeure, les ministres et chefs des institutions ont préféré déférer à sa convocation plutôt que de passer pour des « rebelles », au risque de se faire huer par les badauds et moquer par les journalistes, la télévision nationale a fait comme si rien ne s’était passé, pendant vingt-quatre heures on parlait toujours de « tentative » de coup d’État, et ce sont les « jakartas » de Conakry qui serviront d’escorte à la première sortie des putschistes !</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Si Alpha Condé avait le cœur à regarder les images de cette journée du 6 septembre, il verrait les membres de son gouvernement, dont beaucoup avaient retourné leur veste pour bénéficier de ses faveurs, alignés en rangs d’oignons pour écouter la tirade de son bourreau et invoquer la volonté divine pour expliquer ce brutal changement…</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><b>QUE DE REGRETS ET QUEL GACHIS !</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Mais le coup d’état du 5 septembre est d’abord une source de tristesse. Parce que la prise des rênes de l’État par les armes n’est jamais une bonne solution et que la destitution de Condé brise encore notre rêve d’une passation de pouvoir en Afrique par la seule voie des urnes, pacifique et démocratique. Parce que sa déconfiture met à mal une autre de nos illusions, celle qui nous faisait croire qu’en élevant le niveau de recrutement de nos chefs d’État nous avions plus de chance de voir éclore des régimes attachés aux droits des citoyens et au respect de nos différences.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Dans cette épreuve, le perdant, ce n’est ni Idy Amin Dada ni Yahya Jammeh, ce n’est pas un affreux brutalement propulsé à la tête de l’État sans aucune initiation ni bagage politique, mais un universitaire, un acteur de la vie politique de son pays qui en a subi les affres, connu la prison et le bannissement et même peut-être risqué la mort. Non content d’accéder au pouvoir dans des conditions pour le moins troubles, il a vite renié les idéaux dont il se réclamait dans sa jeunesse quand il militait au sein de la FEANF, et plus tard comme opposant aux régimes de Sékou Touré puis de Lassana Conté. On espérait qu’il serait Mandela, sans la légende, il aura été Mugabe, sans la hargne nationaliste, le Mugabe de la fin, qui n’avait plus d’autre ambition que celle de durer. Il aura gouverné la Guinée pendant plus longtemps qu’aucun président américain n’a dirigé les États-Unis, à une exception près, mais les images que l’on gardera de sa chute et de celle d’un autre universitaire, Laurent Gbagbo, pour illustrer les revers de fortune de nos dirigeants politiques, pourraient se réduire à celles distillées par les réseaux sociaux et les montrant incrédules et solitaires, habillés de chemises de couleur, faussement décontractées… avec cette différence que l’ancien président ivoirien avait l’air moins désinvolte et n’était pas houspillé par un soldat qui le sommait de reconnaître qu’il n’avait pas été maltraité.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Alpha Condé n’a pas transformé le sort de ses concitoyens, il n’a pas su tenir tête aux manœuvres d’affairistes comme Bolloré, il n’a pas su faire front aux démons de l’ethnicisme et de la corruption, il n’a pas vidé ses prisons de leurs détenus politiques, il a réprimé les manifestations dans le sang, il s’est mis à dos ses voisins en fermant ses frontières sur des allégations mensongères… Et puis il y a eu la faute de trop : il n’a pas pu résister au démon du troisième mandat ! Mais, ce qu’il ne savait pas et que l’expérience nous a appris, c’est que le troisième mandat, on le commence, mais on ne le termine jamais…</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div></div><span style="font-family: verdana;"><br /> </span><p></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-41291555948476505052021-07-05T15:31:00.001+00:002021-07-05T15:31:14.714+00:00LA VÉNÉNEUSE SOLITUDE DES HOMMES DE POUVOIR<p><span style="background-color: white; color: #333333; font-weight: 700;"><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;">NB : Texte publié dans "Sud Quotidien" du 5 juillet 2021</span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #333333;"><span style="font-family: verdana;">Le drame des hommes (et des femmes) qui exercent des responsabilités nationales au niveau le plus élevé c’est que, très vite, et quelquefois sans qu’ils s’en rendent compte, ils deviennent sourds aux bruits qui montent de leurs populations et prisonniers de leur entourage. Ils ne sont plus entourés que d’hommes et femmes ouverts à leurs caprices, prêts à faire leurs louanges, à leur répéter chaque matin qu’ils sont infaillibles et irremplaçables. Les experts et les techniciens cèdent la place aux courtisans, la diversité des avis à l’unanimisme, et c’est le début d’un aveuglement aux conséquences souvent imprévisibles.</span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">C’est un phénomène aussi vieux que le monde et plus le pouvoir est absolu, plus la solitude est grande et plus elle est vénéneuse, jusqu’à devenir toxique pour celui qu’elle emprisonne, qui considère désormais que toute critique portée contre ses actes est un affront personnel, sans doute parce qu’il ignore ce proverbe chinois : «Les vérités qu’on aime le moins apprendre, sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir.»</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">L’homme de pouvoir (car ce sont souvent des hommes qui accèdent à ce niveau) finit ainsi par se déconnecter de la réalité et par ne voir son pays que sous le visage avenant que sa cour lui présente pour le rassurer. Il n’est pas seulement seul, il est, dans l’hypothèse où il est de bonne foi, manipulé à force d’être aveuglé. Ce phénomène a un nom : c’est celui de « village Potemkine », du nom de ce ministre de l’impératrice de Russie, Catherine II, qui avait la réputation de construire autour des villages des façades luxueuses en carton-pâte pour cacher à la souveraine la misère de son peuple.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Cette lointaine évocation historique n’a d’autre objet que d’introduire notre vrai sujet : un médecin serait, si on en croit la presse, sur le point d’être sanctionné sévèrement parce qu’il a écrit que dans la circonscription médicale où il exerce son sacerdoce, tout n’allait pas comme dans le meilleur des mondes ! Lorsqu’un agent de l’Etat enjambe la voie hiérarchique pour s’adresser à l’opinion, c’est que généralement il est à bout de patience ,ou qu’il ne fait plus confiance à sa hierarchie. On peut le réprimander pour avoir manqué aux convenances administratives, mais on n’a pas le droit de tourner la page qu’il a écrite sans l’avoir lue…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Dans le cas qui nous concerne ici, l’important ce n’est pas, et il le revendique, que ce médecin soit de l’opposition, puisque dans le service public chacun est au service de la communauté et qu’à ce titre, pour paraphraser Mark Twain, il a un devoir de fidélité envers son pays, à toutes les occasions, mais il n’a de devoir de fidélité envers son gouvernement que quand celui-ci a raison. Mettons donc de côté les sorties hors sujet et les envolées corporatistes, inévitables dans ce type d’interpellation, pour ne nous attacher qu’aux faits exposés. Ce qui est dès lors important, c’est d’abord de savoir si ce fonctionnaire est bien ce qu’il prétend être. Est-il, non un agent sans aucune responsabilité et aux informations peu fiables, mais un syndicaliste assumé et surtout le chef d’un service essentiel à la préservation de la vie, celle de la mère comme celle de l’enfant, dans une région longtemps abandonnée à elle-même et démunie des infrastructures sanitaires les plus élémentaires ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Est-il un fonctionnaire qui exerce son métier depuis six ans dans cet environnement reconnu parmi les plus hostiles du pays, qui y passe 300 nuitées par an, et reste huit mois sans quitter son lieu de travail ? Si ces affirmations s’avèrent exactes, alors cela suffit déjà pour que nous autres qui sommes nés et avons grandi dans cette région, même si le titre foncier que nous y possédons ne se mesure qu’en mètres carrés, lui tirions le chapeau bas, le célébrions comme un héros, voire comme un stakhanoviste du travail. Nous ne savons que trop que notre région a toujours été considérée comme un purgatoire, que les fonctionnaires qui y sont affectés n’y viennent que contraints et forcés, en général au début de leur carrière professionnelle, et qu’ils s’empressent de la quitter à la première occasion.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">C’est une affirmation facile à vérifier, et le ministère de la fonction publique peut aisément établir que cette région n’est pas celle où ses agents se font de vieux os ! Ce qui est plus important encore, et tout aussi facile à vérifier, c’est de savoir si les propos qui ont soulevé l’ire des autorités sont conformes à la vérité. Est-il donc exact, dans cette région aussi vaste que la Belgique (ou les trois régions de Thiès, Diourbel et Kaolack réunies, soit trois fois la superficie de la république de Gambie), que l’un des trois départements qui la composent, qui ne fait pas le quart de sa superficie et rassemble moins de la moitié de ses habitants, concentre, à lui seul, les trois hôpitaux qui y sont en activité ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Ce déséquilibre aurait été sciemment accentué par l’ouverture du dernier né de ces hôpitaux, qui se trouve à quelque 70 km des deux premiers (eux-mêmes distants de 10 km !), mais aussi à 20 km d’une autre structure comparable mais située dans la région voisine. N’est-il pas donc légitime de se poser la question de savoir si le choix du site de cette troisième infrastructure a obéi à des raisons objectives ou si au contraire, il est le reflet du favoritisme dont aurait bénéficié un élu local, connu pour son entregent, mais qui n’a aucune compétence en la matière, ni en rien d’autre d’ailleurs ? Ne serait-ce pas pour cette raison que les autorités sanitaires de la région n’auraient pas été associées au projet et se seraient trouvées devant le fait accompli, comme l’affirme le médecin protestataire ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Est-il vrai que le personnel de ce joyau est en réalité fantomatique et que rien ne prouve que ceux qui y étaient au moment de son inauguration y seront encore, à temps plein, dans les semaines et les mois à venir ? Est-il vrai que, par contraste, un autre département de la région, qui à lui seul représente la moitié de sa superficie, dispose d’un seul médecin et ne possède que 4 ambulances, dont une seule en bon état ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Certes ce département ne concentre que 10% de la population de la région, mais la philosophie qui a présidé à sa création n’était-elle pas précisément d’offrir à cette circonscription, peu gâtée par la nature, et à ses habitants, que leurs activités soumettent à des déplacements multiples, l’occasion de trouver les moyens de mieux vivre et de sortir de leur isolement ? Est-il vrai que le grand projet hospitalier annoncé en grande pompe et salué par les populations d’un département dont les privilèges sont ainsi définitivement consacrés, est pour le moment, un éléphant blanc, qui ne repose sur aucune étude technique sérieuse ? Est-il vrai, enfin, que le chef-lieu de la région a été lifté juste pour créer l’illusion d’une ville propre et bien gérée, comme si ses élus et ses administrateurs avaient lu et assimilé les préceptes de Grigori Potemkine ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Si ces affirmations sont fausses, alors le devoir des autorités est de les démentir, preuves à l’appui et cas par cas, de confondre leur auteur devant l’opinion, ce qui est la plus sévère des sanctions.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px;"><span style="font-family: verdana;">Si, au contraire, elles sont fondées, alors ce médecin aura, comme il le dit, « participé à la concrétisation des politiques publiques ». Sa détresse d’être plus souvent amené à signer des certificats de décès qu’à délivrer un certificat d’accouchement devrait émouvoir les plus hautes autorités qui, plutôt que de le sanctionner, devraient saluer sa vigilance et sa bonne volonté. Mais, surtout, elles devraient s’attacher à réparer les injustices qu’il dénonce, car si la justice est, selon le Coran, un acte de piété, elle doit être le premier devoir des gouvernants…</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-17316446310976140092021-06-16T09:43:00.001+00:002021-06-16T09:43:50.200+00:00EN AFRIQUE LE COVID NE TUE PAS QUE DES CORPS<p><b><i><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;"> NB : Texte publié le 16 juin dans Sud-Quotidien</span></i></b></p><p><b><i><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;"><br /></span></i></b></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Les pythies du Nord avaient laissé entendre que « le virus chinois », comme l’avait baptisé le fantasque président Trump, ferait des ravages en Afrique. Il allait faire sur notre continent ce que Nicolas Sarkozy avait promis de faire dans la banlieue parisienne : il allait nous passer au karcher ! Jean Marie Le Pen a dû sauter de joie, à faire tomber son œil de verre, lui qui, il y a quelques années, avait placé tous ses espoirs sur « Mgr Ebola » pour « régler en trois mois » une de ses hantises : l’explosion démographique en Afrique qui, selon lui, alimente l’émigration vers l’Europe. Le fondateur du FN avait d’autant plus de motifs d’espérer que cette fois, ce serait la bonne que, contrairement à Ebola, le Covid-19 ne se cantonnerait pas au Golfe de Guinée et dans la cuvette congolaise et surtout, qu’il y avait au moins quatre bonnes raisons pour que le continent africain ne résiste pas à sa marée !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="box-sizing: border-box; font-weight: 700;"><span style="font-family: verdana;">La santé à géométrie variable</span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">La première raison est que sa prévention et son traitement allaient exiger des moyens qui n’étaient pas à la portée des chancelantes économies africaines : masques renouvelables, ventilateurs, respirateurs, concentrateurs et unités de production d’oxygène, équipements de protection des personnels de santé, tests, etc. Les budgets des pays du continent, qui pour la plupart ne font pas de la santé une priorité nationale, ne feront pas le poids face au coût exorbitant de ces outils et installations que, par ailleurs, ils ne produisent pas. Force est de reconnaître que ces appréhensions étaient justifiées, du moins si l’on se réfère à l’enquête menée à l’institut marseillais du célèbre professeur Raoult selon laquelle une visite de patient aurait été facturée 1 264 euros (plus de 800.000 CFA), soit 3 800 euros pour les trois rendez-vous nécessaires pour effectuer la consultation, le bilan sanguin et l’électrocardiogramme ! Et encore, on est en France où la sécurité sociale prend en charge 80 % des frais, ce qui n’est le cas dans aucun pays africain…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">La deuxième raison pour laquelle, nous disait-on, le continent africain ne pourrait pas échapper au désastre, c’est que pour venir à bout d’un virus aussi inédit et sournois que le Covid-19, il faut de la discipline et un engagement citoyen, deux qualités que l’on ne reconnaît guère aux Africains. Sans compter, ajoutait-on, qu’ils sont encore, pour la plupart, sous l’emprise de l’ignorance et des pouvoirs occultes, et donc hostiles au progrès ! L’accusation était fondée puisqu’on a entendu un « communicateur social » sénégalais affirmer publiquement que la réputation de sainteté de nos guides religieux suffisait, à elle seule, pour nous protéger de la propagation du virus !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">La troisième raison invoquée par les experts est que les économies africaines sont primaires, les entreprises africaines sont majoritairement informelles, elles ne sont donc pas adaptées au travail en ligne, qui est l’une des solutions retenues pour faire barrière à l’épidémie. Et d’ailleurs avec quel argent les États et les chefs d’entreprises africains payeraient-ils l’équipement nécessaire à cette délocalisation et le manque à gagner consécutif au confinement ou aux arrêts de travail ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Enfin, et c’est une quatrième raison, les Africains n’ont aucune chance dans la course aux vaccins puisqu’ils n’ont ni laboratoires performants ni chercheurs motivés financièrement. Comme dans ce domaine, et dans bien d’autres, le dernier mot revient toujours aux payeurs, ils ne seront servis qu’en dernier lieu, peut-être trop tard, avec les restes laissés par les pays nantis, à condition que ceux-ci mettent fin à leurs propres querelles et aux coups fourrés qu’ils s’échangent. Ici encore le constat est amer puisque, plus d’un an après le déclenchement de la pandémie, le taux de vaccination, qui est de 67% en Israël et dépasse 50% au Royaume-Uni, était à moins de 3% dans tous les pays africains (à l’exception du Maroc) et que certains d’entre eux n’ont même pas encore commencé de véritable campagne de vaccination ! Mais un petit espoir nous viendrait-il de France ? En effet, tout comme le président Sall avait menacé de rétrocéder à la Gambie les vaccins offerts au peuple sénégalais, le président Macron aurait annoncé que la France allait distribuer aux pays africains une partie de ses vaccins … AstraZeneca, ceux dont ses compatriotes ne veulent plus et qui sont déjà proscrits chez certains de leurs voisins. La générosité a tout de même des limites !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Nous ne sommes pas donc au bout du long tunnel du Covid, mais, le malheur étant un grand maître, la pandémie nous a au moins appris que si nous vivons dans le même village planétaire interconnecté, nous vivons aussi dans un monde où l’état sanitaire reste plus que jamais à géométrie variable…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;"><span style="box-sizing: border-box; font-weight: 700;"><em style="box-sizing: border-box;">Nous relèverons-nous culturellement du Covid ?</em></span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Pourtant, tout ne s’est pas déroulé conformément au scénario qui nous avait été annoncé. Que s’est-il donc passé ? Est-ce, pour une fois, notre dynamisme démographique qui nous a sauvés du désastre ? Est-ce nous qui, grâce à nos anticorps, avons su résister au virus ? Est-ce lui qui, considérant qu’à « vaincre sans péril on triomphe sans gloire », a préféré s’attaquer prioritairement aux plus forts ? En tout cas les chiffres sont là et ils sont édifiants. L’Afrique (1,2 milliard d’habitants soit presque le cinquième de la population mondiale) ne compte encore qu’environ 3% des malades et 3% des décès dus au Covid dans le monde, et encore un tiers des cas répertoriés sur le continent vient d’un seul et même pays. Le virus a fait cinq fois plus de morts sur le territoire des États-Unis que sur l’ensemble de l’Afrique, pourtant quatre fois plus peuplée ! On nous objectera que nos chiffres manquent de fiabilité, ce qui est souvent vrai. Mais si la maladie avait pris des proportions comparables à celles qui ont été observées en Inde ou au Brésil, qui ne sont pas non plus des modèles en matière de statistiques médicales, cela se saurait et se verrait par les médias.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Mais ce seul constat statistique ne nous autorise pas à pavoiser et nous savons que nous ne sortirons pas indemnes de cette pandémie. Car si dans les démocraties du Nord les mesures prises pour limiter sa propagation ont alimenté un vif débat sur la restriction des libertés individuelles qu’elles impliquent, provisoire, mais insupportable déjà pour certains, chez nous il y a une autre source d’inquiétude. Les contraintes et restrictions imposées à nos populations pour lutter contre la pandémie ne vont-elles pas, à la longue, créer de nouvelles habitudes, provoquer la levée, sans doute définitive, des derniers remparts qui protégeaient ce qui nous restait d’exception culturelle ? La pandémie a certes tué, relativement, peu de personnes en Afrique, mais elle est en train de ruiner les fondements mêmes de notre mode de vie séculaire. Les seules armes qui étaient à notre disposition pour la combattre étaient des armes uniquement préventives qui nous imposent des usages qui blessent notre commun vouloir de vie commune, tout particulièrement dans nos vieilles sociétés soudano-sahéliennes.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Il y a d’abord ce masque qui est la barrière privilégiée dans la lutte contre la contagion, ce morceau d’étoffe qui cache ce que nous montrons avec le plus de plaisir, notre sourire, et qui ne s’accorde ni à nos costumes ni à notre climat. Ce n’est pas que nos sociétés aient ignoré son usage, mais dans nos traditions ancestrales, un masque ne se portait jamais seul, il va avec sa tenue. Et puis, qu’il soit en bois, en tissu ou en cuir, il n’est pas seulement un objet fait pour l’œil et que l’on adapte à son goût, c’est un instrument idéologique, une œuvre vivante ! Le masque anti-Covid ne parle pas à notre culture, et il n’est donc pas étonnant que son port soit ignoré, voire raillé, dans nos campagnes ou à l’intérieur de nos foyers, et que dans les villes on le porte comme un bavoir.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Mais le plus grave est ailleurs et au-delà de cet artifice, c’est toute notre conception de l’art de vivre qui est mise à mal par la lutte contre le Covid.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Jusqu’à ce que l’explosion urbaine ne nous contraigne à des économies d’espace, nous avions préféré vivre dans de vastes concessions où se côtoient plusieurs générations et plusieurs ménages. C’est encore le cas dans le pays profond où vivre à six est un sort fort peu enviable…</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">La seule existence d’un « établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes » (Ehpad) nous révolte et nous scandalise car, pour nous, la famille c’est le contrat d’assurance pour une vieillesse sereine. De toute façon la place des vieux n’est pas à côté de ceux qui achèvent leur existence, mais auprès de ceux qui sont appelés à affronter les périls de la vie.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Nous aimons les agapes, les repas en commun où chacun glisse son bras pour accéder au plat, jeunes et vieux réunis, au point qu’un de nos proverbes dit que l’enfant aux mains propres c’est celui qui accepte d’être le commensal des anciens et qui peut ainsi nourrir sa tête en même temps qu’il nourrit son ventre.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Nous aimons nous serrer la main, geste nécessaire qui n’est pourtant que le préambule ou la consécration du long rituel de nos salutations. Nous aimons frotter nos mains contre celles des autres, effacer les barrières ou marquer la déférence, au point que celui qui ne se plie pas à cet exercice, dans la rue ou sur les lieux de travail, même face à des inconnus, passe aux yeux de tous pour un goujat qui manque d’éducation.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Nos cérémonies de baptême, de mariage, nos dévotions et nos funérailles ne peuvent se faire que dans la cohue, ce sont des occasions de retrouvailles presque toujours joyeuses et de partage. Une cérémonie « dans l’intimité » n’est-elle pas suspecte par nature ? L’affluence est en effet la jauge de la considération témoignée à ceux qui reçoivent ou de l’urbanité, voire de la sainteté, de celui qui quitte le monde des vivants.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Nous avons rarement besoin de la science d’un psychologue pour apprivoiser nos traumatismes, parce que, pour nous, l’homme est le remède de l’homme et qu’il n’y a pas de malheur individuel.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Comment pouvons-nous nous, de bonne grâce, nous plier aux règles qu’impose la lutte contre le Covid quand toutes ces marques, ces postures, nous sont interdites, rationnées ou suspendues ? « <em style="box-sizing: border-box;">Confiné</em> », quel mot affreux, quand chez nous, seules les veuves sont soumises au confinement ! Rester chez soi, ne pas en bouger, alors qu’on est tenu de rendre des visites aux aînés, ne recevoir personne, alors qu’on a la mission d’accueillir et d’instruire les plus jeunes ! Manquer à un devoir aussi élémentaire que celui d’aller partager les joies et les peines d’un parent ou d’un voisin ! Ne pas s’asseoir, ne pas manger côte à côte et s’isoler chacun dans son coin, comme si on était fâché l’un contre l’autre ! Rien n’est plus contraire à notre mode de vie que « la distanciation sociale », nous qui considérons que l’homme seul est forcément un homme malheureux et que celui qui s’isole est, qu’il le reconnaisse ou non, un schismatique ! !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">Le Covid ne nous a pas exterminés physiquement, comme certains l’avaient prophétisé, mais il pourrait asséner à nos cultures un rude coup de poignard. C’est une menace d’incendie de ce qui faisait notre vraie force, notre sens de la cohésion familiale et de la solidarité communautaire. De ce qui expliquait que, malgré notre dénuement, nous suscitions quelquefois l’envie de sociétés qui ont acquis l’abondance, mais n’arrivent pas à cacher leur insatisfaction. Cette pandémie, dont on ne voit toujours pas le terme, risque de nous précipiter, inexorablement et définitivement, dans l’ère de l’individualisme et de l’indifférence vis-à-vis de nos prochains, et les questions que nous devrions désormais nous poser sont celles-ci :</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-size: 14px; margin: 0px 0px 10px;"><span style="font-family: verdana;">« Nous relèverons-nous, <em style="box-sizing: border-box;">culturellement</em>, du Covid ? Est-ce que notre combat contre lui et les concessions que nous avons dû faire lors de son passage laisseront des traces ? Dans quel état d’esprit serons-nous, le jour, imprévisibles, où nous ne serons plus sous sa menace ? » </span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-70098249915793375142021-05-25T13:02:00.003+00:002021-05-25T13:02:20.466+00:00 SENGHOR EST MORT !<p><b><i><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 25 mai 2021</span></i></b></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;">« Nous sommes le seul pays africain francophone qui ont des UVS… Nous sommes le seul pays africain… qui vont recevoir un lot de 6000 ordinateurs...». Je voudrai d’abord rassurer tous ceux qui me font le plaisir de me lire quelquefois dans les colonnes de ce journal : ces propos ne sont pas de moi. Hélas ! Hélas, parce qu’on aurait pu me les pardonner en invoquant mon âge, car la presse n’est pas souvent tendre pour les personnes dites du troisième âge, puisqu’on y lit souvent ce genre de fait divers : « un vieillard de 60 ans a été renversé par une charrette ». </span></p><p><span style="font-family: verdana;">Hélas, parce qu’on aurait pu penser qu’il s’agit forcément de propos tenus dans l’intimité, puisque je ne suis pas de ceux auxquels on tend un micro, qu’il s’agit d’une opinion personnelle, lancée à la légère, au fil d’une conversation…</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Hélas, parce que ces propos ont été tenus par un ministre de la République et que le seul fait que celui-ci leur ait survécu est la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que Senghor n’est plus aux affaires.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que ces propos ont été tenus sur une télévision à vocation nationale, face à l’interviewer vedette de la chaine, et à une heure de grande écoute et qu’ils n’ont pas échappé à la presse.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple lapsus, puisque le bafouement d’une règle aussi élémentaire que l’accord du verbe avec son sujet, qui attire ici notre attention, a été répété à plusieurs reprises.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel ministre, mais de celui qui est chargé de l’enseignement supérieur, censé être la référence suprême du bon usage de la langue française.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que c’est précisément en français, langue officielle du Sénégal, que s’exprimait le ministre, la langue par laquelle se fait l’acquisition du savoir dans nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités. Une langue dont les règles fondamentales sont fixées depuis des siècles, gravées sur du marbre et que nos maitres et nos professeurs s’acharnent à enfoncer dans la tête de nos enfants, même quand elles heurtent leur raisonnement, car le français qu’on écrit n’est pas forcément celui qu’on entend !</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Quelle sera désormais la crédibilité de nos éducateurs, si celui qui aurait dû donner l’exemple foule aux pieds ces règles ? Au fond, tous ceux qui enseignent la grammaire française auraient dû manifester dans la rue, voire observer un jour de grève, car c’est la fiabilité même du savoir qu’ils dispensent qui est remise en cause. Je ne sais pas si notre pays est « le seul pays africain qui ont des UVS », mais je peux dire que c’est le seul pays francophone qui ont si peu de respect pour Grevisse et les Robert ! Car l’arbre du ministre cache la forêt des Sénégalais, étudiants, enseignants, hommes et femmes de la politique ou de la société civile qui, sur les ondes des radios (y compris sur RFI, la « radio mondiale »), ainsi que sur les écrans de télévision, font croire que le pays qui a été à l’origine de la Francophonie est devenu celui où la langue française est la plus mal parlée.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Senghor est bien mort, et une autre preuve est que le théâtre Daniel Sorano, qu’il avait fondé, est fermé : ses portes sont ouvertes mais sa scène est désespérément vide. Depuis combien de temps n’y a-t-on pas joué une pièce de théâtre, une vraie, avec un texte de qualité, quelle que soit sa langue, qui enrichit le cœur et l’esprit ? Le théâtre n’est pas le seul à avoir déserté Sorano où ne retentissent plus les sonorités de l’Ensemble instrumental, où ne résonnent plus les pas des danseurs de Sira Badral. Mais il n’y a pas que le théâtre .Le premier long métrage cinématographique « négro-africain » réalisé en Afrique est l’œuvre d’un cinéaste sénégalais, et notre pays ne compte pratiquement qu’une salle de cinéma.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Le premier artiste noir admis à l’Académie française des beaux-arts est sénégalais, et aucune de ses œuvres ne figure dans nos rues et dans nos places. Il est vrai que ce paradoxe ne se limite pas à la culture puisque le Sénégal qui, depuis des années, figure au premier rang africain dans le classement des équipes nationales de football, ne possède aucun terrain de football homologué pour une rencontre internationale !</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Senghor est mort, lui qui cultivait la ponctualité, et si l’exactitude est la politesse des rois, alors tous nos politiques sont d’une incorrigible incivilité. Toutes les réunions qu’ils président, toutes les rencontres auxquelles ils sont conviés, se tiennent avec des retards qui ne se résument pas au quart d’heure de courtoisie mais peuvent s’étirer sur des heures.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">L’imponctualité est devenue le travers le mieux partagé au Sénégal et elle est à l’origine d’un cercle vicieux : l’important ce n’est plus de venir à l’heure, mais juste de venir avant les officiels, forcément en retard, dont l’arrivée conditionne le début des travaux ! Ce manque de ponctualité n’est pas seulement une marque d’impolitesse, c’est aussi un énorme gaspillage de temps et d’énergie qui contribue à administrer chaque jour la preuve qu’au fond, si nous ne sortons pas du sous-développement, c’est que nous ne travaillons pas assez.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Dis-moi avec quel retard se tiennent les réunions chez toi, et je te dirais dans quelle catégorie de pays tu vis ! Senghor est mort, lui qui se tenait à égale distance des religieux, alors qu’aujourd’hui entrer en politique c’est commencer par se chercher un guide religieux et que nos présidents ont besoin d’un copilote pour nous gouverner. C’est un attelage périlleux, d’abord pour le religieux car la politique est toujours une forme de compromis, voire de compromission, mais aussi pour les gouvernants, parce que l’affaissement du politique marque le début du désordre.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Cette confusion des rôles est un frein à nos libertés, et si au temps de Senghor on pouvait aller en prison pour avoir critiqué le pouvoir, aujourd’hui on peut se faire lyncher pour avoir exprimé une opinion religieuse qui ne reflète pas, dans ses moindres détails, la doxa ambiante. J’aurai pu multiplier les exemples et, contrairement à ce que pensent certains, les reproches formulés plus haut ne sont pas « un détail de notre histoire ».</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Évidemment tout l’héritage de Senghor n’est pas à perpétuer et il y a aussi des usages qu’il avait instaurés ou maintenus dans notre pays et que nous avons eu bien raison de jeter aux oubliettes. Je citerai, à titre d’exemple, ces vestes à queue de pie qu’il s’imposait et imposait à son protocole, par tous les temps, ainsi que son mépris des tenues africaines. Il n’était pas non plus un modèle de démocrate, son patriotisme était pour le moins trouble, et les vingt ans pendant lesquels il a gouverné notre pays ont été de dures années pour ceux qui se battaient pour le desserrement de la pression de l’ancienne métropole sur notre économie et sur nos esprits. Mais il faut lui reconnaitre ce mérite qu’il avait tenté de nous guérir de ce qu’il appelait nos « <i>thiakhaneries</i> » où se mêlent à la fois le culte de l’arrangement (le <i>massala</i>), une grande légèreté (« <i>garaawul</i> ! »), et l’illusion que notre pays est béni de Dieu.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Senghor avait fait plus que prêcher l’exemple, il avait créé ex nihilo une administration pour nous apprendre « l’organisation et la méthode ». Malheureusement les résultats n’avaient pas été à la hauteur de ses espérances et aujourd’hui, plus de quarante ans après son départ du pouvoir, on peut dire que, dans ce domaine comme dans d’autres, nous avons peu appris et beaucoup oublié…</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-53316538672914070702021-05-25T12:59:00.009+00:002021-05-25T12:59:43.073+00:00ÉMISSIONS RFI EN MANDENKAN ET EN FULFULDE OU QUAND LA "RADIO MONDIALE" FAIT LA LEÇON AUX RADIOS AFRICAINES<p><br /></p><p><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;"><b><i>NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 20 janvier 2021</i></b></span></p><p><span style="font-family: verdana;">L’implantation à Dakar des antennes de Rfi en mandenkan et en fulfulde et le démarrage effectif d'un programme renforcé dans ces deux conglomérats linguistiques représente un événement majeur dans notre paysage médiatique. On ne peut donc que regretter que la presse ouest-africaine en général et sénégalaise en particulier, ne lui ait pas consacré la place qu'il méritait.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Le choix de la capitale sénégalaise pour accueillir cette structure n’allait pourtant pas de soi. Dans la sous-région, notre pays n’est pas en effet celui qui abrite les communautés mandenkan et fulfulde les plus nombreuses ni même les plus mobilisées pour la défense de leurs cultures respectives et nos médias, radios et télévisions, ne leur consacrent qu’une faible part de leurs programmes, quand ils ne les ignorent pas tout simplement.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">A défaut de Bamako, black listée par la France, Abidjan, pour le mandenkan, ou Conakry, pour le fulfulde, auraient été des choix plus objectifs car même si ces dernières capitales ne se trouvent pas dans leurs aires géographiques traditionnelles, les populations de langue dioula et peule y exercent une forte influence en raison de leur poids culturel ou économique. On peut donc dire que le choix de Dakar est, d’une certaine manière, une forme d’illustration de « l’exception sénégalaise», le signe que, grâce à la relative sérénité de sa vie politique, à l’esprit de tolérance de ses populations et à leur cohésion sociale, notre pays mérite sa réputation de terre d’accueil et de stabilité. C’est donc une fois encore, l’occasion d’inviter nos politiques, et tout particulièrement nos dirigeants, à préserver cet acquis et à en faire le fondement même de notre culture politique... Mais l’important est bien ailleurs que dans cette faveur accordée à notre pays et qui, peut-être, a d’autres motivations moins avouables.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">L’important, c’est d’abord le seul fait que ces émissions, diffusées depuis une terre africaine, soient placées sous la responsabilité de femmes et d’hommes locuteurs des deux langues, formés au métier de journaliste, initiés aux méthodes modernes et ouverts au monde extérieur. Cela nous change des « animateurs » formés sur le tas et dont quelques-uns ont été choisis par leur entregent plus que par leur compétence, ou des « communicateurs traditionnels » souvent enclins au travestissement ou à la laudation, et qui constituent le gros des troupes de ceux qui servent les langues locales sur nos antennes.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Avec Rfi, les auditeurs en fulfulde ou mandenkan ont désormais accès aux mêmes informations que ceux qui l’écoutent en français et peuvent participer à des émissions interactives calquées, par exemple, sur le modèle d’émissions aussi populaires que « Appel sur l’actualité » ou « Alors on dit quoi? ». C’est un changement de qualité significatif car, au Sénégal comme dans les autres pays de la région, les émissions en langue locale, même lorsqu’elle est appelée pompeusement « langue nationale » alors qu’elle s’est à peine émancipée de son vieil statut colonial de langue vernaculaire, tournent généralement autour des faits divers, quand elles ne se contentent pas de faire du folklore ou de la pseudo histoire.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Enfin, et ce n’est pas anodin, l’offre éditoriale de Rfi en mandenkan et en fulfulde est à la fois indépendante des pouvoirs locaux, politiques mais aussi religieux, plus fiable et plus pluridisciplinaire puisque tous les sujets sont abordés : la jeunesse, la santé, le genre, l’économie, l’environnement et bien sûr l’actualité, sans compter la revue de presse... Mais le plus important, c’est sans doute que ces émissions brisent le carcan colonial dans lequel étaient enfermées nos cultures et nos parlers et qui a fait que nos indépendances ont ajouté à la balkanisation de nos pays celle de nos langues. Les chaînes de radio sénégalaises qui émettent en wolof ne se préoccupent guère du wolof diffusé en Gambie, quand elles ne le tournent pas en ridicule, le mandingue propagé par nos radios ne profite pas non plus des subtilités engrangées par le malinké de Guinée ou par le dioula de Côte d’Ivoire.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La situation est encore plus rocambolesque pour les populations de langues peules qui constituent, peut-être à une exception près, des groupes minoritaires,, éparpillés sur un vaste archipel. Les émissions de Rfi en mandenkan et en fulfulde nous rappellent à tous qu’une langue n’est pas une nationalité, qu’elle est avant tout une culture...</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Evidemment, pour parvenir à cet exploit, il a fallu que Rfi se dote de nouveaux moyens, mais elle s’est surtout donné du temps en augmentant les crédits horaires consacrés aux deux langues, tout en facilitant le relais de ses émissions par les radios communautaires et en offrant même à ses auditeurs la possibilité de la suivre sur les réseaux sociaux et sur les ondes courtes...</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La balkanisation de nos langues, amplifiée par le fait qu’elles ne sont pas généralement enseignées à l’école et qu’elles n’ont pas de supports écrits, a eu pour conséquence de faire d’elles, non des traits d’union entre les populations qui les véhiculent, mais des idiomes nationaux, reconnaissables par leurs accents ou leur vocabulaire... Je ne peux pas me prononcer sur les sentiments des auditeurs de Rfi en mandenkan, mais je ne crois pas me tromper en affirmant que ceux qui l’écoutent en fulfulde sont partagés entre la curiosité et l’émotion face à la confrontation, toute pacifique, de parlers d’une même famille qui, à leur grand désespoir, s’écartent les uns des autres au fil des jours. Ils sont sensibles aux efforts que font les journalistes venus du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso ou de Guinée pour d’abord se comprendre entre eux avant de se faire comprendre par leurs auditeurs et de construire par petites touches une lingua franca compréhensible par tous. J’espère que leurs auditeurs sont prêts, à leur tour, à fournir le même effort, à se plier au même exercice et à s’apercevoir qu’ils parlent tous la même langue.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">D’ores et déjà, on peut dire que pour la première fois et sur une même radio les différences s’estompent entre pulaar, fulfulde, fulani et que chaque parler enrichit l’autre. Pour la première fois enfin, une chaîne de radio de grande diffusion émet chaque jour, sept jours sur sept, et deux heures durant dans une langue parlée par des dizaines de millions de personnes réparties dans près de quinze pays. C’est une double révolution.</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-82143985642022114262021-05-17T21:26:00.003+00:002021-05-25T12:47:55.171+00:00NAQBA, AN 73 !<p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-weight: 700;"><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;">NB : Texte publié dans "Sud Quotidien" du 17 mai 2021</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333;"><span style="font-family: verdana;">En 1948 une catastrophe, une « <i>naqba</i> », s’abattait sur les populations arabes vivant en terre palestinienne depuis…depuis toujours, quand plus de 700.000 d’entre elles furent sommées, par des menaces en tous genres, par la peur ou par les armes, par des promesses jamais tenues, de quitter leurs maisons, leurs terres, leurs champs, leurs entreprises, pour un exode qui ne devait durer que le temps d’une petite guerre, au point que beaucoup d’entre elles n’ont rien emporté et que certaines ont juste pris la peine de fermer leurs portes.</span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Depuis lors, 73 années sont passées et la guerre n’est toujours pas finie, la <i>naqba</i> est devenue le quotidien de ces fugitifs qui, avec leurs descendants, représentent aujourd’hui une population de cinq millions de femmes, d’- hommes et d’enfants, disséminés dans plusieurs pays, vivant en situation précaire et quelquefois dans des abris provisoires.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">L’Etat d’Israël a été bâti sur des ruines et sur l’injustice et si, il y a 73 ans, ses fondateurs poussaient les Palestiniens à l’exode, aujourd’hui ses dirigeants pourchassent ceux-ci jusque dans leurs réduits, jusque dans leurs refuges, avec un mépris des lois internationales, avec un acharnement qu’on a du mal à comprendre. Comme on a du mal à comprendre qu’une nation dont la légitimité est fondée sur l’injustice subie par son peuple durant des siècles, use des mêmes armes contre un autre peuple, qui n’est même pas celui qui lui avait fait subir les pires affres de son histoire !</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Cruel revers du destin : les opprimés se sont mués en oppresseurs, au grand désespoir de nombreux israéliens, fidèles à la vocation historique de leur pays, qui militent pour une cohabitation pacifique et pour le respect des droits des minorités et dont les voix sont malheureusement étouffées. Israël, « état-nation-du-peuple-juif » est aujourd’hui le seul pays au monde où le droit à l’égalité entre tous les citoyens est explicitement banni de la constitution, ce qui encourage à la fois la discrimination et le racisme, le seul qui pratique, au XXIe siècle, la « colonisation » en terre étrangère, le seul qui applique une discrimination sanitaire, en situation épidémique , au sein des populations qui relèvent de son autorité, et c’est par ailleurs le seul gouvernement à recourir à l’assassinat ciblé pour éliminer des savants, en plein jour, dans la rue ! Je ne reviendrais pas sur le long chapelet d’exactions exercées sur les Palestiniens depuis plus d’un demi-siècle. Je ne reviendrais pas sur Sabra et Chatila, bain de sang « suscité et facilité » par l’armée israélienne selon les termes mêmes de leurs alliés américains. Je ne reviendrais pas sur l’assassinat de Cheikh Yassine, paraplégique de près de 7O ans qui, après avoir échappé à une bombe lancée par un avion F16, est exécuté par un tir de missiles (qui fera 7 victimes collatérales), à la sortie d’une mosquée, après la prière de l’aube. Je ne reviendrais même pas sur les conditions que vivent aujourd’hui les 200000 habitants arabes de Hébron, « colonisés de l’intérieur », prisonniers, dans leur propre ville, d’un millier de colons israéliens … Je ne m’en tiendrais qu’à ce qui se passe depuis quelques jours et qui rend obsolète la rhétorique brandie régulièrement par les démocraties occidentales selon laquelle Israël a le droit de se défendre alors que c’est toujours ce pays qui prend l’initiative d’attaquer.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">A ce Premier Ministre, poursuivi pour de multiples affaires de corruption, qui se cramponne au pouvoir comme un vulgaire président africain, qui est en panne de gouvernement et qui cherche à retarder les échéances et à détourner les regards. Alors quoi de plus opportun, quand tout va mal, que de réveiller les volcans, car il y a un volcan au cœur de la Palestine, il s’appelle Jérusalem et dans son cratère il y a la mosquée Al Aqsa. Je m’en tiendrais à cette tentative d’expulsion de leurs maisons de familles arabes installées à Jérusalem Est, que l’Onu considère pourtant comme une violation du droit international. Ce n’est pas la première fois qu’Israël défie le monde et cette opération participe par ailleurs à la « dés-arabisation » de la vieille ville qui abrite des lieux considérés comme sacrés par les Musulmans. Je m’en tiendrais aux défilés des nationalistes politiques juifs qui appellent à tuer les Arabes, aux forces de police qui envahissent le troisième lieu saint de l’Islam, pas n’importe quel mois, mais celui du ramadan, pas à n’importe quelle date, mais pendant la « nuit du destin ». Le spectacle de grenades lacrymogènes jetées sur des hommes en prière, l’irruption de soldats en armes et en bottes dans une mosquée, celle d’Al Aqsa, auraient dû soulever l’indignation à Ryad ou au Caire, et, malheureusement pour les Palestiniens, seul le Hamas a été sensible à leur détresse. Je m’en tiendrais à la diffusion de fake news annonçant l’entrée imminente de soldats israéliens dans la bande de Gaza et qui se sont révélés être un piège pour pousser les populations civiles à chercher refuge dans les tunnels et en faire des proies faciles en cas de bombardements.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Je m’en tiendrais à ce phénomène nouveau, les Arabes israéliens, jusque-là très coopératifs, qui n’en peuvent plus de tant d’injustice, et qui n’hésitent plus à affronter, les mains nues, la police et les extrémistes juifs, les seuls à avoir le droit de porter des armes. Je m’en tiendrais à ces bombardements à Gaza, qui ne visent plus des cibles « militaires » mais des habitations et des équipements sociaux, et aussi des médias susceptibles d’informer l’opinion mondiale. Le bombardement d’un immeuble de 15 étages serait sans doute passé inaperçu si l’américaine Associated Press n’y avait pas son siège. On pourrait dire, en paraphrasant Aimé Césaire, que « l’admirable est que le Palestinien ait tenu », car cette liste pourrait s’allonger. Mais à quoi bon poursuivre, puisque nous affirment le ministre français de l’Intérieur, et à sa suite, plus curieusement, la maire socialiste de Paris, toute manifestation de soutien au peuple palestinien ne peut être qu’une manifestation de haine ?</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Puisque proclamer, comme l’a fait Human Rights Watch mais sur la base d’une enquête minutieuse, que le gouvernement israélien pratique bien une forme d’apartheid est considéré comme un acte antisémite ? Aujourd’hui Israël a réussi la prouesse de rendre sacrilège toute contestation de sa politique intérieure et extérieure. Les Occidentaux se bouchent les oreilles et ferment les yeux et pourtant, les nationalistes politiques israéliens sont bien plus dangereux pour l’avenir de la paix dans le monde que les jihadistes islamistes.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Contrairement à ces derniers, ils ne sont pas dans la clandestinité, ils ont pignon sur rue, sont ménagés par le Premier Ministre et sont représentés au parlement israélien. Ce qu’ils disent, eux et leurs pendants ultra-orthodoxes juifs, est terrifiant comme l’a révélé une enquête d’une chaine de télévision française. Ils sont racistes et le revendiquent, ils sont conquérants et fiers de l’être. Pour eux Israël n’englobe pas seulement la Judée et la Samarie, ses frontières vont jusqu’à l’Euphrate à l’est et jusqu’au Nil à l’ouest, parce que selon la Thora, toute cette terre leur appartient.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px 0px 10px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Pour eux il n’y a pas de place pour les Arabes sur cet espace et ils sont prêts à user de toutes les armes, y compris les plus brutales, pour arriver à leurs fins. Un proverbe peul dit qu’une querelle de lézards près des feux d’une cuisine peut engendrer une catastrophe aux proportions incontrôlables, quand la queue d’un des reptiles fait sauter un tison, qu’une braise enflamme la toiture de la case où dormait un petit bébé, que la mère de l’enfant se précipite dans les flammes etc.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin: 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Demain quand les extrémistes israéliens, qui sont tout près du pouvoir, mettront leurs menaces à exécution, les Européens et les Américains diront, comme ils l’avaient fait en 1944, qu’ils ne savaient pas…</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-34988492534746920692020-12-31T09:46:00.001+00:002020-12-31T09:46:11.097+00:00 2020 : LA MAUVAISE ANNEE <p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><i><b><span style="font-family: verdana; font-size: x-small;">NB : Texte publié dans « Sud Quotidien » du 31 décembre 2020</span></b></i></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;">Pour la première fois dans l'histoire, un mal, le même et au même moment, s'est répandu sur les cinq continents, sur les six continents devrais-je dire puisque des cas de Covid19 ont été détectés sur la froide Antarctique. Face à cette pandémie, nous n'avions jusque-là que des armes de bon sens, si dérisoires (des masques, du savon, etc.) que beaucoup doutent encore de sa réalité.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Pour la première fois, l'hypothèse d'une extinction de l'espèce humaine n'est plus un sujet de science-fiction. Nous avons, à notre corps défendant, appris la vulnérabilité de notre existence sur terre, même s'il reste encore un homme, le président de la première puissance mondiale, qui ne réalise pas que nous vivons une époque pathétique et qui joue avec la vie de ses concitoyens.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Pour le reste du monde en tout cas, l'année 2020, d'ores et déjà consacrée l’année la plus chaude de l’Histoire, est aussi la pire année de l'Humanité.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Malgré le branlebas qu'elle a provoqué partout dans le monde, malgré les moyens considérables mis en place pour l'éradiquer, malgré les signes d'espoir que suscite la découverte de plusieurs vaccins, la Covid est toujours là (sauf peut-être dans le pays d'où elle était partie), sans qu'on ne puisse déterminer la fin de sa propagation.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Mais le malheur est un maître d'école inégalable et nous pouvons, au moins, tirer des leçons de la douloureuse expérience que nous sommes en train de vivre.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">C'est ainsi que nous avons appris, si nous en doutions, que la recherche </span></p><p><span style="font-family: verdana;">médicale est une recherche orientée et qu'elle obéit d'abord aux intérêts de ceux qui la financent. Jamais dans l'histoire on n'avait réussi en à peine plus d'un semestre à franchir toutes les étapes qu'imposent la recherche, l'expérimentation et la mise en circulation (gratuitement !) d'un vaccin contre une pandémie qui a la particularité de n'épargner aucun pays, aucune couleur de peau, aucune catégorie d'âge ou de société. On parle en Europe d'une deuxième ou troisième vague de Covid19, mais on oublie que l'Est de la RDC vit sa onzième vague d'Ebola, ou qu'il n'y a toujours pas de vaccin contre le paludisme qui affecte pourtant, chaque année, plus de 200 millions de personnes dans le monde (dont 90% en Afrique) et en tue 500 000. C'est que Ebola et paludisme sont des maladies "exotiques" qui ne mettent pas en péril la vie des plus nantis, et que si, tout comme le Sida, la Covid a mis en branle les grands laboratoires du monde, c’est qu'elle menace les économies et la survie même des pays les plus riches...</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Nous avons aussi appris ce que signifie le sauve-qui-peut et que charité bien ordonnée commence par soi-même. Les grandes nations du monde ont très vite jeté aux oubliettes leurs beaux discours sur la solidarité humaine et réfréné leur compassion à l'endroit des plus démunis pour lancer une OPA sur les futurs vaccins. Celui qui paye dicte sa loi, les grandes nations ont sorti les carnets de chèques et Donald Trump, qui a moins de scrupules que ses collègues européens mais qui est aussi sans doute moins hypocrite, a très vite affirmé que son pays serait le premier servi et que les plus pauvres devraient se contenter des restes. L'accaparement des vaccins mis au point par les grands laboratoires internationaux, alors même qu'ils n'étaient pas encore disponibles sur le marché, le marchandage et le secret qui a entouré les prix auxquels ils ont été acquis, n'ont pas grandi les pays du Nord. Aujourd'hui encore, nul ne sait si les États-Unis ou l'Union Européenne ont bénéficié de prix de faveur et si le vaccin, que l’OMS a déclaré patrimoine public, sera accessible à tout le monde. La guerre du vaccin est aussi politique comme le montre cet ostracisme, qui ressemble fort à un mépris culturel, que les Américains et Européens manifestent à l’endroit des progrès accomplis par la Chine, seul pays qui donne l’impression d’avoir vaincu la Covid, et l’acharnement du président américain à donner au virus la nationalité chinoise.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Quoi qu'il en soit, le résultat est là : après la Chine, les pays du Nord ont bouclé leurs commandes, élaboré leurs plans de vaccination, acquis les moyens de transport et de stockage, défini les cibles et démarré leurs campagnes de vaccination alors que dans la plupart des pays africains on se contente de vagues promesses. On peut dire que notre chance, inexplicable sauf à évoquer la grâce divine, c'est que, l'Afrique du Sud exceptée, la Covid a préféré porter ses dards les plus venimeux hors de notre continent. </span></p><p><span style="font-family: verdana;">Mais l'enseignement le plus original que cette année infernale a livré au monde entier, c'est sans doute la remise en cause, de manière fondamentale et sans doute durable, de la hiérarchie sociale des métiers et des fonctions. Des métiers jusque-là peu ou mal considérés, exercés souvent par des personnes jugées peu qualifiées et quelquefois prioritairement par des femmes, sont devenus soudain indispensables, très utiles et plus visibles. Agents de santé, agriculteurs, caissières, éboueurs, vigiles ..., ne sont pas des métiers qu'on peut exercer en télétravail, mais se sont révélés bien plus nécessaires pour la survie de la société que d'autres considérés plus prestigieux et qui rapportent beaucoup de profits à quelques privilégiés. Il y a peut-être des métiers qui vont perdre de leur aura ou qui vont carrément disparaître et qui ne survivront pas à la Covid...</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Tous ces bouleversements nous invitent non seulement à compter d’abord sur nous-mêmes, y compris en matière de recherche, pour que nos malades soient soignés par nos chercheurs, mais aussi à nous fixer de nouvelles priorités quant à l'utilisation de nos ressources. Plus que jamais la santé et l'éducation (car c'est elle qui fabrique les chercheurs) doivent l'emporter sur les éléphants blancs et plus que jamais les intérêts des peuples doivent passer avant ceux de quelques ogres insatiables.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Nous ne terminerons pas cet exposé sans un petit mot de consolation, même s'il reste dérisoire face à l'enjeu, même si c’est trop chèrement payé : l'année 2020 aura été une mauvaise année certes, mais est aussi l’année qui a permis au monde de se débarrasser d'un homme qui avait contribué à sa désorganisation. Sans la Covid et surtout sans les erreurs de jugement de Donald Trump, les élections présidentielles américaines auraient sans doute eu une autre issue...</span></p><p></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-69117596261985565902020-12-16T12:53:00.002+00:002021-01-12T15:03:41.839+00:00 POURQUOI LA FRANCE NOUS INQUIÈTE ?<p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">NB : Publié dans Sud-Quotidien du 01 décembre 2020</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;">L’interpellation adressée à Emmanuel Macron par les chefs des deux confréries musulmanes du Sénégal, la prise de position exprimée à Paris par le président sénégalais contre l’arrogance et l’intolérance de son homologue français (dans des termes évidemment plus retenus), la manifestation populaire tenue sur la Place de la Nation, les prises de positions personnelles véhiculées par la presse, ne sont que les signes révélateurs du fossé qui se creuse entre la France et notre pays qui passait pour être son fils aîné en Afrique subsaharienne.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, celle de Nicolas Sarkozy, de Manuel Vals… de tous eux qui, plutôt que de s’attaquer au mal par la racine, donnent de mauvaises réponses à de mauvaises questions, usent d’agressions verbales souvent violentes (karcher, apartheid), jouent à coups de néologismes au quizz le plus stigmatisant pour qualifier une des composantes de sa population. « Séparatisme islamique » ? Comment désigner alors les nationalistes corses ! « Communautarisme » ? Pourquoi ce qui est un droit à Toronto et à Miami est un crime à Paris ? « Ensauvageonnement » ? N’est-ce pas tout simplement la forme politiquement correcte pour dire que les immigrés sont des primitifs qui retournent tôt ou tard à la barbarie !</span></p><p><span style="font-family: verdana;"><b>La caricature de Mohamed érigée en dogme républicain !</b></span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, celle d’Elisabeth Lévy, de Christian Estrosi… de tous ceux pour lesquels le musulman d’aujourd’hui n’est que le fellagha d’hier, « l’ennemi qui va fédérer la nation », selon les mots de Pascal Blanchard. Celle de ceux qui contribuent à l’isoler (« Macron alone ! », écrit la presse américaine) ou à faire sourire ses voisins en ressassant l’antienne éculée de « l’exception française ». En exaltant les droits de l’homme, les révolutionnaires de 89 n’ont fait que se mettre à l’école des Insurgents américains, qui eux-mêmes ont puisé dans le passé de leur ancienne métropole. La laïcité de la France d’aujourd’hui n’est pas celle de ses voisins, ni même celle établie par la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. La France, qui est classée au 34e mondial pour la liberté de la presse, ne peut pas défendre la liberté d’expression et, en même temps, réduire la liberté d’informer par sa loi sur la sécurité globale !</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète parce qu’elle est le seul pays dont le président a érigé les caricatures de Mohamed en dogme républicain, sans doute parce qu’il ignore qu’elles signent d’abord le mépris d’une culture. Mohamed n’est pas qu’un simple facteur et au-delà de l’homme incarné et mortel, il y a pour les musulmans une réalité métaphysique qui fait du Prophète une spiritualité vivante, présente parmi eux et en germe dans chacun d’entre eux ! Les caricatures blessent en réalité moins profondément ceux qu’on appelle « djihadistes » que leurs principales victimes : la masse de musulmans attachés au verset selon lequel « celui qui tue un être humain tue toute l’humanité ». De toute façon quelle logique voudrait que l’on traitât de raciste, d’antisémite et de sexiste celui qui insulte les Noirs, les Juifs et les femmes, et de citoyen qui ne fait qu’exercer son droit à l’expression celui qui insulte les musulmans ?</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, celle de Caroline Fourest, de Philippe Val… de tous ceux que Pascal Boniface avait appelé « les intellectuels faussaires », celle de tous ceux qui veulent « créer des monstres pour conjurer les monstres », qui croient que leur nation est sous le coup de « s’effondrer sur elle-même parce que quelques-uns de ses enfants prient et croient en Dieu » ! Le président de la République participe lui-même « à construire le problème musulman en visant les fidèles et leur foi », et son ministre de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, qui sans doute est de ceux qui croient qu’il faut choisir entre ses ancêtres, préconise l’arme administrative plutôt qu’un débat devant la justice, applique une politique du soupçon et de surveillance des fonctionnaires… et même des musées, parle d’une guerre de civilisations qui engage « tout l’Occident ». La droite et l’extrême droite à laquelle elle fait la courte échelle l’incitent à aller plus loin, « s’exonérer des lois de la paix », banaliser les mesures restrictives de liberté, remettre en cause les droits d’association et d’asile ! Ce matamorisme débridé, qui a mis en évidence l’amateurisme du pouvoir, se désintègre face au débat sur la « loi de sécurité globale » et à la miraculeuse révélation d’une bavure policière, au point que le président de la République en est réduit à rabibocher le président du Parlement et le Premier Ministre, accusé de trahison, et à désavouer son ministre de l’Intérieur ! </span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète parce que ce sont désormais les « experts en mensonges » et en attaques ciblées qui occupent les plateaux audiovisuels, où l’on a peu de chance d’écouter des voix qui rappellent celle de Stéphane Hessel, parce que beaucoup sont devenues inaudibles à force d’être montrées du doigt.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Le meurtre d’un enseignant, dont le rôle est de rendre l’être humain meilleur, a choqué les musulmans encore plus que les autres parce que l’assassin se réclame de leur foi, mais il ne doit pas faire l’objet d’une exploitation politique. Ce n’est pas attenter à la mémoire de la victime que de se demander si, en ne dispensant son cours d’éducation civique qu’à ceux de ses élèves « qui le veulent bien », cet enseignant a bien respecté la mission de l’école républicaine, égalitaire et non discriminatoire et, si dans la foulée il aurait invité ses élèves juifs à s’éclipser s’ils le souhaitent pour ne pas entendre un cours sur les droits des peuples illustré par la situation en Palestine. Si le ministre de l’éducation nationale, pour ne pas « contredire ses idéologies », a pu falsifier la lettre de Jaurès qu’il a fait lire aux élèves, un simple professeur peut bien avoir la faiblesse de manquer à son devoir de réserve ! De toute façon il n’est pas obligé d’insulter une communauté pour dispenser un cours sur la liberté d’expression et son meilleur outil pédagogique n’est pas une « caricature à la limite pornographique », extraite d’un journal qui avait renvoyé une de ses belles plumes, Sempé, en l’accusant d’avoir « ridiculisé le judaïsme » ?</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, celle d’Alain Finkielkraut, de Pascal Bruckner, d’Éric Zemmour. Le premier fait un lien entre l’hommage populaire rendu à Johny Halliday et la question identitaire et les deux autres s’acharnent sur les rares françaises d’origine africaine qui prennent le risque de s’investir dans le débat public : l’une Rockhaya Diallo, est accusée d’être à l’origine du massacre du Bataclan, l’autre, Hapsatou Sy, porterait un prénom qui serait une « insulte à la France » ! </span></p><p><span style="font-family: verdana;"><b>Après Jupiter, Tarzan et César !</b></span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, celle d’Emmanuel Macron parce depuis qu’il a affronté Donald Trump dans une partie de bras de fer, le président français ne se retient plus et épuise ses forces en jouant la mouche du coche. Déjà Jupiter en France, il se veut Tarzan au Liban, César au Caucase et fait une offre de service à l’Union Africaine pour mettre fin au dilemme des présidents en fin de mandat. Mais la grande œuvre de ce Savonarole moderne c’est de réformer l’Islam, non pas seulement labelliser bleu blanc rouge les imams de France, mais changer la religion elle-même car, dit-il, l’islam est en crise. Il se vante d’être un homme politique postcolonial, mais ne peut s’empêcher de sommer les présidents du G5 Sahel de paraitre devant lui et de s’expliquer, ou de tourner en dérision le président burkinabé en le comparant à un frigoriste. Il a ses préférences parmi les chefs d’état africains et cela ne répond à aucune logique : Condé et Ouattara, du fait de leur acharnement à solliciter un 3e mandat, sont à l’origine d’une centaine de morts dans leurs pays respectifs, mais il absout le second et accable le premier. Il pardonne au président algérien, qui détient dans ses geôles le correspondant de plusieurs médias français, et à celui du Rwanda, qui a kidnappé un opposant, et dans les deux cas, c’est sans doute pour ne pas rouvrir des dossiers gênants.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Le lien qui attachait le plus solidement notre pays à la France, sa langue, s’effrite inexorablement et les générations de Sénégalais à venir seront bien moins francophiles et francophones que celles qui les ont précédées. La langue française n’est plus parlée dans nos rues, notre jeunesse qui se jette à corps perdu dans le gouffre de l’immigration clandestine vise l’Espagne ou l’Italie, nos étudiants ne rêvent plus que d’aller étudier dans les universités d’Amérique du Nord !</span></p><p><span style="font-family: verdana;">La France nous inquiète, mais y va-t-il encore une autorité qui soit prête à entendre ce que nous murmurons à ses oreilles ?</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-32145557492649882612020-12-16T12:51:00.013+00:002020-12-16T12:53:55.420+00:00 OUF ! MAIS DIEU, QUE CE FUT LENT ET DIFFICILE !<p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 7 novembre 2020</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;">Exit donc Donald Trump et sans doute le Bureau Ovale ne gardera pas de lui un souvenir impérissable, car il est de notoriété publique qu’il passait le plus clair de son temps à twitter des messages incendiaires ou injurieux, à réagir à chaud aux programmes de sa chaine de télévision préférée, Fox News, qu’à éplucher ses dossiers, qu’il ne lisait d’ailleurs jamais.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Exit Trump, mais ce fut plus difficile qu’on ne croyait, plus long qu’on ne pouvait penser dans une vieille démocratie.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Difficile !</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Ce fut difficile parce qu’on avait affaire à un homme si imprévisible que les 600 sondages réalisés sur ses chances face à son adversaire démocrate se sont révélés inexacts et, d’une certaine manière, sa défaite est d’abord celle des instituts de sondage américains. On croyait que son passif (car il avait un passif, contrairement à Joe Biden qui n’a jamais exercé une fonction présidentielle) était assez lourd pour convaincre la majorité des Américains qu’il n’était pas à sa place à la Maison Blanche et persuader ceux qui avaient voté pour lui en 2016 qu’ils avaient fait un mauvais choix. Comment les citoyens de la première nation du monde (aux plans économique, financier, militaire, scientifique, culturel, sportif) pouvaient-ils accepter de renouveler le mandat d’un président inculte et qui selon un de ses anciens et plus proches conseillers, est vulgaire, raciste, menteur et sans aucun principe moral ?</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Comment une nation fondée par des populations éprises de liberté, qui rassemble des hommes et des femmes venus de tous les continents et prend de jour en jour l’allure d’un pays arc-en-ciel, pourrait-elle tolérer longtemps un président qui la divise, qui appelle à l’intolérance et à la violence, qui méprise une partie de ses concitoyens ? Un président qui, par ses prises de position publiques, est rejeté unanimement dans son pays et hors de son pays, par les intellectuels, le monde de la culture, du loisir et des sports ? Comment les Américains peuvent-il accorder le pardon à un président qui, face au plus grand péril sanitaire vécu par l’espèce humaine depuis des siècles, s’est distingué par une gestion calamiteuse de la pandémie, montré le mauvais exemple en bafouant les recommandations des scientifiques et ignoré les mesures d’hygiène les plus élémentaires, au point de conduire son pays à la catastrophe ? Comment pourraient-ils nier que Trump n’a pas fait baisser le chômage comme il s’y était fermement engagé, qu’il n’a pas construit le mur qui était le grand projet de son mandat, qu’il s’est mis à dos ses alliés naturels sans en gagner de nouveaux, qu’il a renié les engagements internationaux signés par ses prédécesseurs, qu’il est calfeutré dans son pays parce que chacune de ses visites officielles à l’étranger déchaine des manifestations de colère et de rejet ?</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Long, trop long !</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Pourtant, malgré tous ces handicaps, et alors qu’on pensait que le bon sens allait l’emporter sur l’aveuglement, il a fallu bien du temps, et d’autres artifices, pour venir à bout de Trump. On avait sous-estimé ce fait que ses électeurs ne connaissent pas les palinodies, ils ne voient pas plus loin que sa moumoutte rousse, balayent d’un revers de main tous les reproches faits à leur héros et ils sont même plus nombreux à voter pour lui qu’en 2016 ! On avait cru à tort que les Latinos allaient sanctionner ses propos racistes, mais c’était sans compter les Cubains. On avait oublié que tout le mandat de Trump n’a été qu’une longue campagne électorale au cours de laquelle il a flatté les plus bas instincts de ses militants, eu recours aux mesures les plus barbares, comme la séparation des enfants d’immigrés de leurs familles, ou les plus rétrogrades. On n’avait pas pris au mot les menaces proférées pendant sa campagne, celles de paralyser le système postal ou de ne pas reconnaitre les résultats s’ils lui étaient défavorables. On avait cru, tout bêtement, que lorsqu’un responsable de son rang annonce des fraudes, il prend la peine d’en fournir la preuve. Donald Trump aura ainsi tout essayé et qu’importe si par son obstination à refuser de reconnaitre les faits, il a installé dans son pays un climat qui rappelle le Kenya de Uhuru Kenyatta en 2017 ou la Gambie de Jammeh. Un pays avec un chef de parti qui intervient dans le processus électoral, fait des annonces de résultats non conformes à la loi, un pays où l’on assiste à des bagarres rangées entre militants, où des électeurs armés assiègent les salles de comptage des voix. Pour imposer sa volonté au peuple Trump a multiplié sans convaincre les recours à la justice et mobilisé 600 avocats.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">« Le vote par correspondance m’a tuer ! »</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Mais, au bout du compte, les raisons de la chute de la maison Trump (sa fille et son beau-fils, ses fils et un peu moins sa femme), c’est que les États-Unis ne sont tout de même pas une république bananière, que ses institutions sont solides et qu’on ne peut pas « réduire les Américains au silence ». Les règles y varient certes d’un État fédéral à l’autre, il n’y a pas de commission électorale fédérale, mais la sécurité des dépouillements est garantie par la présence d’un binôme représentatif des courants.</span></p><p><span style="font-family: verdana;">Au sein même du parti républicain des voix représentatives se sont élevées pour marquer les limites de leur soutien à Trump et exiger les preuves de ses accusations. Situation exceptionnelle : les médias (y compris Fox News !) n’ont pas hésité à interrompre ses fausses allégations ou à les corriger. Peut-être parce qu’elle avait senti la fin du feuilleton, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, habituellement plus prompte à sanctionner la Russie, a osé l’accuser « d’abus de pouvoir » ! Trump lui-même a payé le prix de ses tweets compulsifs qui ont favorisé une participation électorale jamais égalée, une mobilisation exceptionnelle des femmes, des jeunes et même de quelques retraités choqués par ses outrances. Il a été victime de l’évolution de la démographie et de la carte électorale et sa défaite en Géorgie marque un tournant. Enfin il pourrait dire : « le vote par correspondance m’a tué », car, comme il fallait le prévoir, la majorité de ceux qui ont utilisé ce mode de vote étaient ceux qui étaient respectueux des mesures de distanciation physique qu’il avait bafouées!</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Et maintenant ?</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Sa défaite fera des malheureux : les marchands d’armes, les suprémacistes américains, les petits blancs des campagnes… les caricaturistes. Elle réjouira la majorité des Américains, humiliés par ce dirigeant hors normes, et le reste du monde, au Nord comme au Sud, à l’exception d’Israël dont il aura été le VRP auprès des Arabes au patriotisme flageolant. Trump garde néanmoins un pouvoir de nuisance pour quelques semaines encore, et en posant comme postulat qu’il évitera tout de même de mettre le pays à feu et à sang, on peut s’interroger sur la sortie qu’il adoptera. Lui, qui aime le jeu, choisira-t-il une solution à la Nixon, en démissionnant pour se faire amnistier par celui qui deviendra le président intérimaire, pour pouvoir ainsi échapper à la justice ? Lui, qui aime la bravade, pratiquera-t-il la politique de la terre brulée, par des procédés sournois ? Y aura-t-il au contraire une âme charitable pour le ramener à la raison et le convaincre que désormais seule une sortie digne peut le sauver de l’opprobre ?</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-86890506275750845682020-12-16T12:50:00.005+00:002020-12-16T12:54:29.614+00:00 ET SI NOUS ENVOYIONS DES OBSERVATEURS À LA PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE ?<p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 29 octobre 2020</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p><span style="font-family: verdana;">En bonne logique, et si tout le monde respectait le parallélisme des formes, l’Union Africaine, et d’autres institutions internationales soucieuses de faire respecter les règles de la démocratie sur tous les continents, devraient envoyer des observateurs, avec badges, gilets d’identification et surtout des principes en bandoulière, pour scruter le déroulement de la campagne électorale et des élections qui vont opposer Donald Trump à Joe Biden.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Treize mensonges par jour</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que tout simplement il n’y a aucune raison de faire confiance au candidat sortant qui, selon le très respecté Washington Post, aurait proféré plus de 20.000 mensonges depuis son installation à la Maison Blanche. Il ne s’agit pas de petites bourdes insignifiantes mais, souvent, de contre-vérités sur des sujets graves, comme l’économie nationale, la santé des citoyens américains ou la paix et la sécurité dans le monde. Chat échaudé craint l’eau froide, c’était sur la base de mensonges qu’avait été déclenchée la guerre qui a fait entre 100.000 et plus d’un million de morts parmi la population civile irakienne, et les mensonges de Trump ont déjà contribué à faire des États-Unis le pays au monde le plus affecté par la covid-19. On peut donc s’attendre à ce que, le 3 novembre, un des 13 mensonges qu’il profère chaque jour, en moyenne, brouille le processus de vote ou remette en cause le désir de changement des électeurs américains. D’ores et déjà Twitter devrait mettre en branle ses modérateurs pour limiter les dégâts.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">La peur du vote par correspondance</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que tout au long de la campagne électorale, ce même candidat sortant a cherché, par tous les moyens, à empêcher les électeurs américains d’exercer leur droit de vote par le moyen sans doute le plus approprié dans un pays où la covid-19 a contaminé plus de 8,5 millions de personnes et fait plus de 220.000 morts. Donald Trump s’est en effet opposé au vote par correspondance, prétendant, sans en fournir la preuve, qu’il pourrait entraîner des fraudes, alors qu’il est jugé fiable depuis longtemps. Pour contrecarrer l’acheminement des bulletins de vote par la voie postale, il a bénéficié de la complicité du patron de l’United States Postal Services, son ami, milliardaire comme lui, qui a apporté à sa campagne et au parti républicain un soutien financier estimé à 2,5 millions de dollars, qui a affirmé, le plus sérieusement du monde, que les services postaux de la première puissance mondiale étaient incapables de supporter cette charge et ne pouvaient donc pas garantir l’arrivée à temps de tous les bulletins de vote ! Pire encore :Trump a invité tout bonnement ses électeurs à voter deux fois, pour semer la pagaille, et c’est sans doute la première fois que le chef d’une démocratie avancée invite publiquement ses concitoyens à recourir à la fraude électorale.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Un président autoproclamé ?</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que (et c’est une des conséquences de la remarque précédente) ce même candidat sortant travaille à délégitimer tout le processus électoral et à semer le doute sur ses résultats. Donald Trump refuse de s’engager, solennellement, à accepter les résultats des élections, quels qu’ils soient, il n’exclut pas de se proclamer élu sans attendre la fin des dépouillements de tous les bulletins de vote. Le 3 novembre prochain la première puissance mondiale pourrait se retrouver dans la situation que vivent périodiquement les pays africains, du Kenya à la Guinée Conakry, celle qu’avait connue la Côte d’Ivoire en 2010, avec un président autoproclamé élu, qui refuse le verdict de l’institution chargée du processus électoral pour s’abriter sous le parapluie de l’instance judiciaire suprême. Malheureusement, si la France était allée déloger Laurent Gbagbo en lançant ses chars à l’assaut de son palais, il n’est pas sûr qu’elle prenne le risque d’aller cueillir Donald Trump en forçant les portes du Bureau Ovale ! Parce que précisément cet inénarrable candidat sortant a déjà miné la plus haute juridiction du pays et rompu significativement son équilibre. En s’empressant de nommer à la Cour Suprême une juge ultra conservatrice, confirmée à huit jours du suffrage électoral et bien disposée à son égard, il n’a pas seulement manqué d’élégance républicaine, il a pris un acte qui pourrait avoir des effets sur l’issue des élections, si l’on se souvient qu’en stoppant le recomptage des voix en Floride aux élections de 2000, l’institution avait favorisé la victoire du candidat républicain G.W. Bush.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Un président chef de clan</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">Parce que Trump a installé au sein de la vaste et composite nation américaine une division qui peut susciter des troubles et des actes de violence. Il a refusé de condamner les suprémacistes blancs et les ultranationalistes, il leur a apporté quelquefois son soutien, les a invités à « se tenir prêts », voire à sortir leurs armes le jour des élections, dans un pays qui concentre à lui seul 40% des armes de petit calibre qui circulent dans le monde. Il n’a rien fait pour apaiser la détresse de la minorité noire et ne lui a témoigné aucune compassion lorsque ses membres ont été victimes de la répression policière. Les États-Unis ne sont certes pas un pays en guerre, mais la tension suscitée par le président clivant qui les dirige depuis quatre ans peut justifier à elle seule la présence d’observateurs indépendants capables de témoigner du respect de la protection des droits civils et politiques.</span></p><p><b><span style="font-family: verdana;">Le 3 novembre, un jour d’inquiétude</span></b></p><p><span style="font-family: verdana;">La réalité c’est que les États-Unis de Trump nous rappellent étrangement les tares de ces pays peu recommandables que fustigeait le président américain dans des termes vulgaires. On y tient des meetings électoraux dans l’enceinte même du palais présidentiel et pour le maître des lieux, remporter les élections n’est pas une option mais une nécessité, le seul moyen d’échapper aux poursuites judiciaires pour fausses déclarations de revenus, compromissions sexuelles, obstruction dans des enquêtes à caractère criminel, etc. Le 3 novembre 2020 au soir, contrairement à ce qui se passe dans les grandes démocraties occidentales, il y a peu de chances qu’on sache qui a été élu président des États-Unis. Cette date pourrait ne pas marquer la fin du processus électoral mais le début de l’inquiétude et d’une crise inédite dans ce pays. C’est une raison supplémentaire pour qu’à défaut de changer les résultats, des témoins privilégiés indépendants puissent contribuer à affecter leur légitimité, s’ils s’avéraient non conformes à la volonté du peuple…</span></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-5078302258031666722020-12-16T12:48:00.008+00:002020-12-16T12:54:49.882+00:00BABACAR TOURE, IMPERTINENT ET TENDRE<p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><b><span style="font-family: verdana;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 5 septembre 2020</span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ! ». Cette citation, que l’on prête faussement à Voltaire, pourrait être la devise professionnelle de Babacar Touré et c’est sous ce signe que s’est effectuée notre première rencontre.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">C’est peut-être même tout simplement la devise de sa vie, celle d’un homme qui avait choisi de faire confiance à ses semblables et qui avait une haute idée de l’Homme. Je laisserai à d’autres, à ceux qui ont été, des décennies durant pour certains, ses compagnons ou ses complices, le soin de parler de l’étudiant rebelle, du journaliste engagé, de l’entrepreneur novateur qui a inventé la start-up avant les autres Sénégalais, du communicateur subtil ou du médiateur universel. Je n’ai pour ma part, connu et pratiqué Babacar Touré que dans l’écume de sa vie, lorsqu’il s’est déchargé provisoirement de son métier d’homme de presse, a mis en veilleuse ses activités professionnelles, pour exercer, sinon bénévolement, du moins avec un grand désintéressement, des responsabilités qu’il n’avait acceptées que parce que celui qui les lui avait proposées l’avait assuré qu’à ce poste, il pouvait servir utilement son pays.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Ce visiteur du soir qui fréquentait les hommes de pouvoir, pouvait être impertinent, sans jamais être agressif ou insolent, et c’est sans doute parce qu’ils le savaient sincère que ceux d’entre eux qu’il a quelquefois tancés lui ont gardé leur amitié. Cet homme qui disait, en plaisantant, qu’il était plus vieux que son âge, manifestait une extrême courtoisie, et quelquefois une émouvante déférence, à l’endroit de ses aînés. De la plupart d’entre eux tout au moins, car tous les vieillards qui meurent ne laissent pas des bibliothèques…</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Ce grand corps, et c’est peut-être ce qui était le plus surprenant chez lui, était en réalité un grand tendre qui faisait preuve d’une indulgente affabilité à l’endroit des humbles et de tous ceux qui étaient victimes d’une injustice. Cet homme, qui était sans doute l’un des mieux resautés de notre pays, ne ménageait pas sa peine pour rendre visite à cet éclectique aréopage, ou à défaut, à user du téléphone et de ses artifices, en prenant son temps, ou celui qu’on voulait bien lui consacrer, quoique cela lui coûte car il n’était pas un adepte des applications mobiles gratuites…</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Peu d’hommes, à ma connaissance, se sont, aussi souvent que lui, donné la peine d’appeler des hommes et des femmes, y compris des inconnus, juste pour porter une appréciation sur un article paru dans la presse, ou sur un discours tenu en public, ou encore pour apporter un soutien ou un réconfort après une sanction qu’il jugeait arbitraire.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">J’en parle encore en connaissance de cause, puisque c’est dans une telle occasion que j’ai fait la connaissance de Babacar Touré… Mais que ce soit en entretien distanciel ou en entretien présentiel, comme on le dit désormais en ces temps de confinement, son langage n’était jamais équivoque car il n’est pas de ceux qui empruntent des chemins de traverse. Peut-être que le temps lui a fait la faveur de se faire élastique à son seul usage, car, par déformation professionnelle ou par curiosité intellectuelle, ce grand bavard trouvait aussi le temps de ne rater aucune bonne émission, à la radio ou à la télévision, aucune publication, livres ou journaux, qui méritait qu’on lui prête attention.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">Les éloges, les coups d’encensoir, n’étaient sans doute pas ce qu’il attendait le plus de ses amis et de ses collaborateurs. J’ai encore en mémoire cette cérémonie publique, la dernière qu’il présidait au nom du CNRA, au cours de laquelle il dut batailler ferme pour éviter qu’elle ne soit transformée en sacre. Si pourtant, comme d’autres avant moi, j’ai cédé à cette tentation, c’est pour la raison que voici : qu’on soit dans le réduit clos d’une voiture, dans l’enceinte d’une concession familiale, voire dans un cercle plus large, à la dimension d’une association ou d’une nation, il y a toujours du bonheur à savoir que celui qui tient les rênes ne déroge pas aux principes et ne se défaussera pas sur vous pour justifier une fausse manœuvre. Ce bonheur-là, je crois pouvoir le dire à leur nom, nous avons été huit femmes et hommes à le vivre pendant les six ans du mandat de Babacar Touré à la tête du CNRA.</span></div></div></div><p></p>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-48424153637351622762020-07-02T19:26:00.001+00:002020-07-02T19:28:46.239+00:00ADIEU SAINT-LOUIS, BONJOUR NDAR !<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: center;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<i><span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;">NB : Ce texte avait été publié dans un hebdomadaire dakarois il y a 25 ans, à une époque où la seule évocation d'une nouvelle dénomination de l'ancienne capitale de la colonie du Sénégal c'était toucher à la mère des tabous. L'article avait été mal reçu par de nombreux saint-louisiens et lorsque quelques années plus tard je l'ai repris, un peu étoffé pour en faire le thème d'une conférence devant les élèves du Prytanée de St-Louis j'ai reçu le même accueil. Mais, à l'évidence, l'assassinat de G. Floyd a ouvert la boîte de Pandore et je crains que Louis (IX ? XVI ?), Brazza, Binger ou Monroe aient des soucis à se faire. Quoiqu'il en soit Sud-Quotidien a décidé de re-publier l'article original auquel j'ai cru apporter quelques compléments d'information en mentionnant par exemple que le vieux pont Faidherbe avait été reconstruit à l'identique ou en donnant la signification du sigle CARSAL que tout le monde a aujourd'hui oublié...</span></i><i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Du Carsal<sup>1</sup> à la Convention des Saint-Louisiens (pour ne nous en tenir qu’à une période récente), ils sont légion ces lobbies dont la vocation est de réveiller cette belle endormie qu’est l’ancienne capitale du Sénégal, de lui redonner un peu de son lustre d’antan… Dame : presque quatre cents ans de passé connu et attesté par des documents, c’est sous nos latitudes un gisement exceptionnel, un fonds de commerce dont l’inventaire pourrait remplir plusieurs press-books touristiques alléchants !<o:p></o:p></span></div>
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Reste à savoir si, obélisques, jets d’eau et empoignades oratoires mis à part, il restera, dans quelques années, quelque chose des prestations de ces militants du Saint-Louis éternel. De quelle cause d’ailleurs se sont-ils faits les champions, eux qui ont, à mon humble avis, le grand tort de ne brandir comme signes de ralliement que Faidherbe et les signares, les « Cahiers de doléances »<sup>2</sup> et la représentation du Sénégal au Parlement français, et par là même, de cultiver un splendide isolement de « minorité ethnique » portant en bandoulière une inguérissable nostalgie ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Je commencerai par relater quelques scènes vécues.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Au milieu des années 1970, j’ai commis dans un périodique publié alors à Saint-Louis<sup>3</sup> une série d’articles consacrés aux noms de rues dans la vieille cité. Je voulais instruire la population sur les illustres inconnus dont les noms ornaient encore les artères de l’ile<sup>4</sup>, souligner le caractère quasi-accidentel ou anecdotique de certaines dénominations<sup>5</sup>, et montrer qu’on pouvait légitimement débaptiser certaines rues et places sans se renier. Si certains de mes lecteurs approuvèrent, plusieurs notables de la ville m’accusèrent de dénigrement et même de crime de lèse-majesté !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Deux ou trois ans plus tard, alors que j’étais convié par le maire à participer à la cérémonie de jumelage retour entre Lille et Saint-Louis, j’assistais à une scène cocasse. Le maire de la ville natale de Faidherbe invitait celui de la ville à laquelle ce dernier devait sa renommée à renoncer à l’éloge qu’il voulait rendre à l’homme qui avait inspiré le jumelage : « Y en a marre de Faidherbe, nous dit-on sans ambages ! Nous sommes une municipalité socialiste et nous ne pouvons pas nous permettre d’encenser un conquérant colonialiste, un sabreur de populations civiles<sup>6</sup>. Si encore on ne parlait que du général républicain, du vainqueur de Bapaume ! ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Dix ans après cet évènement, alors que j’accompagnais un ministre de l’Education nationale, militant du réarmement patriotique qui se faisait une fête de donner au vieux lycée Faidherbe le nom d’Oumar Foutiyou Tall, j’assistais, éberlué à la plaidoirie d’une délégation de « cadres saint-louisiens » qui souhaitaient qu’on ne touchât surtout pas au vainqueur de Médine et de Loro…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Pourquoi donc Saint-Louis ne devrait-elle être fière que des marques et des empreintes laissées par le colonisateur ou par son cortège d’explorateurs et de négociants ? Pourquoi tiendrait-elle pour négligeables celles imprimées, au prix souvent de beaucoup de sacrifices, par les hommes et les femmes du cru qui se succédèrent sur son sol pendant plusieurs siècles ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Pourquoi notre pays ne mettrait-il pas plutôt en exergue cette évidence : Saint-Louis, c’est la matrice où s’est forgé « l’homme sénégalais » ! </span><span style="font-family: verdana, sans-serif; font-size: 12pt;">Elle l’est d’abord parce qu’elle est bâtie à l’entrée du fleuve qui a donné son nom à notre pays, parce que pendant longtemps elle s’est appelée « île du Sénégal », parce que, surtout, c’est sur son sol, sur un ruban de terre d’à peine deux kilomètres de long, que, pour la première fois, se rencontrèrent dans tous les sens du mot, que se mêlèrent, que s’opposèrent quelquefois, que fraternisèrent enfin, le wolof et le manjak, le joola et le pulaar… Il suffit pour s’en convaincre de consulter les registres de recensement général de la population de l’île à la fin du XVIIIe siècle (privilège qui n’appartient qu’à Saint-Louis). Tous les patronymes du Sénégal d’aujourd’hui y figurent : Kan (Kane), Guiouf (Diouf), Guiop (Diop), Gomis, etc. Aujourd’hui encore le « saint-louisien » ne répond, si l’on ne s’en tient qu’au seul nom de famille, à aucun critère ethnique.</span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ne nions pas non plus cette évidence : même si par coquetterie ou vantardise nous aimons anticiper la naissance de la « nation sénégalaise », nos frontières modernes sont artificielles, notre pays est une création coloniale dans sa configuration actuelle et c’est à Saint-Louis qu’il y a trois siècles les différences composantes culturelles qui l’habitent ont appris à vivre ensemble. Cela explique sans doute bien des choses et notamment que notre pays ait échappé aux « querelles tribales » qui ont suivi un peu partout la proclamation de l’indépendance. L’île de Ndar était vierge de tout peuplement permanent à l’arrivée du colonisateur, on peut donc dire que tous ses habitants sont, d’une certaine manière, venus d’ailleurs, de gré ou de force. Saint-Louis c’est notre Amérique, le melting- pot où s’est formée une culture neuve, métissée, en rupture avec les ordres anciens.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Toutes ces raisons devraient inciter tout regroupement de saint-louisiens à être, non un cercle fermé, mais une communauté ouverte, sans exclusive, car on appartient à cette ville moins par la naissance que par la culture. C’est pour cela que nous devrions faire de Saint-Louis notre maison familiale, notre patrimoine commun, souhaiter que chaque sénégalais y ait un point d’ancrage, au lieu que l’ancienne capitale ne soit une enclave étrangère, même au sein de la région qu’elle administre et qu’elle est censée animer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Il y a un autre héritage dont Saint-Louis pourrait aussi s’enorgueillir, c’est l’extraordinaire capacité de résistance dont a fait montre sa population face au colonisateur qui s’était ingénié à la diviser en castes et classes, opposant « hommes de couleur » et « gourmettes », « nègres libres » et « engagés à temps », esclaves et captifs de « case » ou de « traite », « habitants » et étrangers, ces derniers comprenant aussi bien les gens venus du Cayor tout proche que ceux qu’on appelait déjà « Toucouleurs » !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Créée par les Blancs mais peuplée par les Noirs, Saint-Louis a pu ainsi préserver son identité africaine. Au temps de Faidherbe il était interdit aux griots d’y passer la nuit, mais nul n’a jamais réussi à briser la chaine des généalogies dont ils assuraient la survie. On y a organisé des autodafés de gris-gris, pourchassé les marabouts et fermé leurs écoles, mais on n’a pas pu y empêcher la construction d’une mosquée « en dur » dès le milieu du XIXe siècle. C’était une gageure : malgré sa modestie, c’est à la fois le plus ancien monument de ce type et de cette nature construit dans la sous-région avec ce matériau et le premier financé par souscription publique !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Pendant des générations, seule la minorité européenne et métisse avait le droit, à Saint-Louis, de porter l’appellation « d’Habitants », et pourtant il n’y a pas eu de « kriolisation » de la population, c’est-à-dire de constitution d’une oligarchie dominante avec sa langue et ses rites. A Saint-Louis, au contraire, les « signares » tenaient des « sabars » et les métis se mettaient au wolof. Même si aux élections législatives de 1914, qui allaient faire date, la vieille cité ne donna pas ses voix à Blaise Diagne, sans doute parce que le ressentiment contre Dakar qui lui avait ravi le titre de capitale de l’AOF ne s’était pas dissipé, c’est de l’île que partit le mouvement de jeunes patriotes, formés pourtant, pour la plupart, à l’école coloniale, qui allaient contribuer à faire du Goréen le premier député noir du Sénégal !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ce sont donc les saint-louisiens qui ont assimilé le colonisateur et non l’inverse et c’est une prouesse que leur cité, porte drapeau de la présence française en Afrique de l’ouest, soit devenue le symbole de la plus médiatique des valeurs sénégalaises : la « téranga » !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
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<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Alors, pourquoi, avec tant d’atouts, ne peut-on se permettre de démomifier Saint-Louis ? Pourquoi cette ville ne cesserait-elle pas de toujours donner l’impression d’être une cité recroquevillée dans son passé, frileuse, toute confinée dans une histoire qui, quelquefois la concerne si peu ? Pourquoi ne se muerait-elle pas en une cité conquérante et ne ferait-elle pas plus de place à l’héritage vivant de ceux qui lui ont donné leur sang et leur sueur plutôt qu’au souvenir d’un passé à jamais enfoui ? Pourquoi, pour tout dire, ne pas enterrer Saint-Louis, qui est le nom de plusieurs dizaines de villes dans le monde, et redonner vie à Ndar, nom qui appartient à notre patrimoine et qui a une histoire ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Oui, nous pouvons déboulonner la statue du général Faidherbe sans que le ciel nous tombe sur la tête, nous pouvons débaptiser la place et le pont qui portent son nom, et qui ne sont pas ses créations, sans attenter à l’histoire et surtout à l’Histoire !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Et puis sachons raison garder : le Saint-Louis hérité de la colonisation française n’est ni la Carthagène des Indes ni la Quito d’Equateur héritées de l’occupation espagnole<sup>7</sup>. A l’exception du pont métallique<sup>8</sup>, il n’y a pas sur l’île de monument qui mérite d’être inscrit à l’inventaire du patrimoine national au point d’être totalement intouchable. Je ne veux pas dire par là qu’on peut mettre à bas tous ses vieux édifices, je veux seulement dire que nous devons reconnaître que, l’âge, le climat, les déboires économiques aidant, plus aucun d’entre eux ne constitue aujourd’hui un modèle achevé et intact des constructions à argamasse de la période faste. L’important, aujourd’hui, c’est de redonner à la vieille cité l’harmonie et la grâce dont avaient peut-être rêvé les plus inspirés de ses bâtisseurs ainsi que cette patine qui est la marque d’une longue existence, de restituer la divine surprise qu’ont dû éprouver ceux qui descendaient le fleuve et venaient d’un monde où dominent la paille et l’argile, et qui au détour d’une courbe, ont vu la ville de Saint-Louis surgir au-dessus de l’eau.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Il faut restituer Saint-Louis à l’histoire et rendre à Ndar ce qui lui appartient et qui non seulement survivra au pic des démolisseurs, mais pourrait encore remplir une enviable corbeille de mariage ou inspirer un risorgimento salvateur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui appartient à Ndar, c’est ce site improbable et aujourd’hui menacé, entre mer et rivières, avec vue imprenable sur l’infini, avec, sur plusieurs kilomètres, le fleuve Sénégal qui frôle la côte sans se décider à rejoindre l’Atlantique, faisant sa coquette comme le paon fait la roue. Mais la perfide mer se vengera de ces simagrées en plantant une infranchissable « barre » à son embouchure.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui appartient à Ndar, c’est aussi cette mince et étroite pellicule de sable et d’argile, à la jonction du désert et de la mangrove, conquise sur les marées et la vase, longtemps hérissée de bâtisses blanches et carrées qui lui donnaient l’air d’une cité méditerranéenne exilée sous les tropiques.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui appartient à Ndar, c’est cette douceur de vivre qui y ramène les retraités et qui y retient les femmes : nulle part au Sénégal, celles-ci ne sont aussi sûres d’elles-mêmes, et nulle part les mères ne sont autant aimées. C’est cette civilité qui est probablement le fruit du modus vivendi imposé par la rencontre d’hommes et de femmes d’origine sociale et ethnique aussi diverse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui appartient à Ndar c’est, enfin, cette nostalgie dont elle aura toujours à revendre…<o:p></o:p></span></div>
<div style="border-bottom: 1.5pt solid windowtext; border-image: initial; border-left: none; border-right: none; border-top: none; padding: 0cm 0cm 1pt;">
<div class="MsoNoSpacing" style="border: none; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; padding: 0cm;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<b><span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">NOTES<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(1) Comité d’Action pour la Rénovation de Saint-Louis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(2) Probablement l’une des plus tenaces supercheries de l’histoire coloniale du Sénégal, que Senghor a contribué à répandre. Il ne s’agissait en fait que du manifeste d’un négociant qui revendiquait une plus grande liberté de commerce et nullement l’émancipation des esclaves.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(3) Il s’agissait du Bulletin de la Chambre de Commerce.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(4) Qui, même en France, se souvient du Baron Hyde de Neuville dont le nom avait été donné à la principale artère du sud de l’île et qui ne devait ce privilège qu’au fait qu’il était Ministre de la Marine, donc chargé des colonies ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(5) Comme la rue Navarin, toujours au sud, nom d’une modeste victoire navale française sur les Turcs (1827) qui eut lieu au moment même où l’on baptisait pour la première fois des rues à Saint-Louis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(6) A titre d’exemples : en 1857 Faidherbe fait bombarder tous les villages du Fouta situés au bord du fleuve Sénégal, de Nguidjilogne à Dembancané, soit sur 150 km. En mars 1861 il fait incendier 25 villages du Cayor, entre Kelle et Mekhé, etc.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(7) En 1838 il y avait à Saint-Louis 310 maisons de briques, de qualité très inégale, et 3.000 cases dont 2/3 en paille ; en 1870 la ville comptait 500 maisons en briques et encore 4.000 cases !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;">(8) Rappelons tout de même que le pont d’origine a été remplacé, il y a quelques années, par un pont neuf construit à l’identique.</span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-57123137569810239832020-06-22T12:48:00.000+00:002020-06-22T16:56:02.594+00:00IL FAUT (AUSSI) DÉBOULONNER LES «TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS» !<div align="center" class="MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<b><i><span lang="FR" style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">NB : Publié dans Sud-Quotidien du 22 juin 2020</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai bien conscience que, par ces mots, je touche à un tabou, mais notre pays cultive les tabous comme il cultive l’arachide, sans réaliser que c’est quelquefois un produit désuet, dégradé, improductif, exténué ou invendable. Pratiquer la politique de l’autruche ne nous empêchera cependant pas de faire face à ce dilemme : peut-on déboulonner les indéfendables conquérants coloniaux et hisser sur un piédestal ceux qui furent leurs infatigables bras armés, même si ce fut souvent à leur corps défendant ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<b><i><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">« Les statues ne sont qu’une mise en récit... »<o:p></o:p></span></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le Sénégal est probablement l’un des rares pays au monde qui, soixante ans après son émancipation politique, continue à vouer la plus belle place et l’icône de sa plus vieille ville à un homme élevé pratiquement au rang d’un héros national, au point de l’affubler du surnom de « Faidherbe Ndiaye », alors que c’était un autocrate qui a sabré les défenseurs de son intégrité, méprisé ses cultures et ses peuples, semé les premières graines de la balkanisation de la sous-région. Si le Général Faidherbe n’est pas le seul anachronisme de notre paysage urbain, il est la preuve qu’il y a un travail de salubrité mémorielle qui s’impose à nous et qui s’est fait partout dans le monde, et notamment dans les pays africains anglophones.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Emmanuel Macron nous la baille belle lorsqu’il affirme, péremptoirement, que la France « n’effacera aucune trace ni aucun nom de l’Histoire (et) n’oubliera aucune de ses œuvres » et il est facile de lui rétorquer qu’il se trompe doublement.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoSubtitle" style="font-size: 11pt; letter-spacing: 0.75pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="color: windowtext; font-size: 12pt; letter-spacing: 0pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il se trompe parce qu’au cours de sa longue histoire son pays n’a jamais cessé de relifter son panthéon et d’effacer des noms et des symboles. Après 1789 on y a fait plus que déboulonner des statues, on a brulé des édifices, violé des sépultures et piétiné des restes humains. Après la deuxième guerre mondiale on y a effacé les traces du Maréchal Pétain, héros de la « défense victorieuse » de 1916, l’homme qui, si l’on en croit Paul Valéry, « avait sauvé l’âme de l’armée française » parce que la bataille de Verdun avait été « une guerre tout entière insérée dans la Grande Guerre ». Cette remise en cause mémorielle, comme celles qui la suivirent, n’est pas une spécificité française, nulle voix officielle ne s’est élevée dans le monde pour s’offusquer que Leningrad soit redevenu Saint-Pétersbourg ou que Stalingrad ait retrouvé son ancien nom de Volgograd !<span style="color: #5a5a5a;"><o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Macron se trompe aussi parce qu’il mélange histoire, mémoire et patrimoine comme nous le rappelle l’historien Sébastien Ledoux et que les statues « ne sont pas des traces directes de l’Histoire, mais des traces au second degré ». Elles ne sont qu’une « mise en récit de l’Histoire », et, poursuit-il, lorsqu’une autorité en dresse une pour rendre hommage à un personnage, elle « formule publiquement une dette à son égard pour ce qu’il a apporté à la nation… ».<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La question est donc de savoir ce que le Général Faidherbe a fait pour le Sénégal pour mériter que sa statue trône encore sur la place de son ancienne capitale ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Devons-nous pour autant, comme en contrepartie, statufier les « Tirailleurs Sénégalais », élever au rang de héros nationaux les membres d’un corps d’armée qui, nous ne pouvons pas l’ignorer, a été créé pour faire face aux besoins de maintien de l’ordre colonial. Ils ont été d’abord des soldats de fortune, recrutés quelquefois au moyen d’un rapt, un peu dépenaillés, à peine mieux nourris que les chevaux de leurs officiers et qui allaient en campagne les pieds nus, en trainant leurs épouses derrière eux. A défaut de leur assurer une solde convenable, leur employeur les autorisait à s’approprier des femmes comme prises de guerre, se réjouissant surtout qu’ils ne lui coutaient pas cher et qu’ils étaient dociles.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<b><i><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les plus grands floués de l’histoire coloniale<o:p></o:p></span></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En un siècle d’existence leur nombre n’a cessé de s’accroitre et leur champ d’action de s’élargir, ils sont devenus une force supplétive, taillable et corvéable à merci, les acteurs de ce qu’on appelait pudiquement la « pacification » des territoires conquis et, à ce titre ils ont laissé de très mauvais souvenirs dans des pays comme l’Algérie ou Madagascar. Ils seront sur tous les fronts de combat pendant les deux guerres mondiales, mais s’ils ont toujours et partout fait preuve de courage et d’endurance, ils ont été rarement au service des bonnes causes, de la liberté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme le montrent ces deux exemples.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est une troupe dotée d’un armement comme on n’en avait encore jamais vu dans la région, composée à la fois de tirailleurs en exercice et d’anciens tirailleurs rappelés de force après leur démobilisation qui, en 1892, partit à l’assaut de la dernière hégémonie africaine encore en place dans le delta intérieur du Niger. L’opération fut foudroyante, Amadou Tall est chassé de Ségou en moins de trois mois et parmi le butin distribué aux tirailleurs il y avait des femmes, les épouses de l’ancien roi ou de ses lieutenants !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Quelques années plus tard, en 1899, ce sont encore des tirailleurs qui seront la charnière de la sanglante expédition menée par deux illuminés, les capitaines Voulet et Chanoine qui brûleront des villages entiers et feront pendre des fillettes sur les arbres. Cette colonne infernale qui a inspiré, indirectement, le film « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, est une parfaite illustration des violences liées à la conquête coloniale, avec cette particularité que, pour une fois, les tirailleurs feront preuve d’indocilité et massacreront les deux officiers dont les cruautés inouïes avaient fini par les excéder.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Nous ne pouvons pas traiter en héros le tirailleur Fakunda Tounkara qui, au petit matin du 29 septembre 1898, fut le premier à réaliser que l’homme à la taille haute qui portait un turban et lisait le Coran sur le pas de sa porte, sans se douter que ses poursuivants avaient violé sa dernière retraite, n’était autre que l’Almami Samori Touré.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Nous ne pouvons pas rendre hommage aux tirailleurs Bandya Tounkara et Filifin Keita qui se lancèrent à la poursuite du vieil homme de soixante-dix ans qui aurait donné son empire pour un cheval, tout étonnés par la puissance de sa foulée. Ils feront le boulot mais l’histoire ne retiendra pas leurs noms et c’est leur commandant qui récoltera la gloire de la capture de Samori. Il en sera toujours ainsi car les tirailleurs furent les plus grands floués de l’histoire coloniale de la France.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Notre combat devrait être d’exiger que leur épopée soit enseignée dans les écoles du pays pour lequel ils s’étaient battus et qu’on y sache que c’est l’un d’eux, un certain Hady Ba, qui fut l’une des premières victimes de la résistance française face à l’occupation allemande. Que leurs tombes soient sauvegardées, connues, visitées et fleuries par leurs familles, comme le sont celles des soldats américains ou canadiens en Normandie ou dans l’Aisne. Qu’on reconnaisse que s’ils ont été quelquefois gavés de décorations, souvent clinquantes, y compris à titre posthume, le « gel » de leurs maigres pensions après la proclamation des indépendances de leurs pays d’origine, ce qui ressemble fort à une mesure de rétorsion, est d’une mesquinerie et d’une injustice inqualifiables qu’il convient de solder dans la dignité.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En revanche, nous, Africains, ne pouvons ni glorifier le corps des tirailleurs ni les offrir en exemples à notre jeunesse. Notre Musée de l’Armée ne doit pas être une annexe tropicale de celui d’une sous-préfecture française et célébrer les mêmes héros, être un nid de coucou qui reconstruit une histoire que nous avons subie à partir des déboires de notre passé colonial. Ni Wellington ni Bismarck ne sont honorés à Paris et notre Musée manque à sa mission en mettant en exergue les manipulateurs des tirailleurs, Faidherbe ou Archinard, plutôt que leurs adversaires, ou en faisant une belle place à Mangin, initiateur de la « Force Noire », que Blaise Diagne lui-même, qui en avait été le pourvoyeur en chef, accusa de mener les soldats africains au « massacre », plutôt que de vanter la lucidité de Van Vollenhoven qui démissionna de son poste de gouverneur parce qu’il estimait que cette saignée condamnerait les populations africaines à la misère.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b><i><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Les premiers signes d’une révolte</span></i></b><b><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><o:p></o:p></span></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais ne pas tresser des couronnes aux tirailleurs ne signifie pas les ignorer, nous devons, bien au contraire, enseigner leur histoire, pas seulement parce que la nation qu’ils avaient servie ne le fait pas, mais surtout pour rétablir la vérité. Le déboulonnement évoqué ici ne peut être qu’allégorique car très peu d’entre eux sont honorés chez nous par des statues, sinon de façon symbolique, en revanche nous pouvons les grandir en démontrant, pièces en mains, que leur épopée est la meilleure preuve que la colonisation fut une affaire de violence et de duperie<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le massacre de Tiaroye en offre une tragique illustration.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est d’abord l’histoire de la rupture unilatérale d’un contrat. Les Tirailleurs qui avaient payé chèrement leur participation à la guerre et vécu le calvaire des camps nazis, devinrent, dès que l’horizon commença à s’éclaircir, indésirables sur le sol de leur « mère patrie » qui n’avait plus qu’un objectif : « blanchir » les défilés qu’elle préparait pour célébrer la victoire.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est l’histoire d’une mesquinerie ordinaire, le refus de payer des droits chèrement acquis (rappel de solde, primes de démobilisation etc.) ou pour le moins, de rogner sur leur montant.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est l’histoire d’une opération préméditée destinée à servir d’exemple à tous ceux qui étaient tentés de contester l’autorité de la métropole et de manifester des sentiments anticoloniaux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est l’histoire d’un acharnement, celui qui a fait que le procès de ceux qui n’avaient fait que refuser l’injustice a été conduit uniquement à charge, que les condamnations ont été très lourdes, que tout pardon et tous les recours ont été rejetés, au point que la mention « mort pour la France » a été refusée à tous les soldats impliqués.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est l’histoire d’un mensonge d’Etat, puisqu’on n’a jamais livré le nombre exact des victimes, ni la nature des armes utilisées pour les tuer.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 17.12px;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est enfin, et c’est cela qui nous intéresse le plus ici, l’histoire des tout premiers débuts d’un mouvement irrépressible et légitime, d’une révolte qui allait conduire aux indépendances. En cela, et en cela seulement, nous pouvons célébrer les mutins de Tiaroye comme les initiateurs de notre émancipation !</span></span></div>
</div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-43577160778048498862020-03-25T13:03:00.004+00:002020-03-25T13:03:27.866+00:00« DESORMAIS, ON SE LEVE ET ON SE BARRE ! »<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<b><span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 10pt; line-height: 14.2667px;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 23 mars 2020<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt;">Ces mots un peu désinvoltes ont été prononcés dans une toute autre circonstance que celle qui nous occupe ici, mais ils devraient être les mots d’ordre de tous ceux qui voudraient refuser la subjugation et les dictatures. Se lever et se barrer est un acte isolé, une décision individuelle et solitaire, mais cela peut devenir un acte contagieux et cela peut changer le monde.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Ils ont perdu une belle occasion de « se lever et de se barrer » les étudiants, les professeurs, les patriotes, tous ceux qui, le 26 juillet 2007, dans le grand amphithéâtre de l’Université Cheikh Anta Diop, ont subi dans un silence protocolaire, l’affligeant, l’outrageant, discours de Nicolas Sarkozy qui affirmait péremptoirement que « l’homme africain n’est pas entré dans l’Histoire (et que dans son) imaginaire il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès… ». Cette tirade était un déni de notre passé mais surtout un acte de violence contre notre dignité et face à un acte de violence « il n’y a pas de témoins, il n’y a que des participants »…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">« Se lever et se barrer » c’est, quelquefois au contraire, rester assis, se cramponner à sa place et éconduire ceux qui vous la contestent. C’est ce que fit, le 1<sup>e</sup> décembre 1955, une frêle quadragénaire afro-américaine, Rosa Parks, petite couturière et femme de ménage à l’occasion, en refusant d’obéir au conducteur de bus qui lui intimait l’ordre de céder son siège à un passager blanc, conformément à la législation en vigueur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Se lever et se barrer c’est encore, d’une certaine manière, ce que firent, pendant 381 jours, ses compatriotes noirs de Montgomery en Alabama, en boycottant la compagnie de bus de la ville et en se rendant à leur travail souvent à pied. Pour eux Rosa Parks avait été la femme qui s’était assise pour qu’ils restent debout et celle qui avait ouvert la lutte pour la conquête de leurs droits civiques…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Se lever et partir c’est comme agiter une banderole, c’est proférer une parole silencieuse, ce n’est pas la seule réponse possible mais c’est quelquefois la seule qui nous est laissée et c’est celle qui comporte le moins de risques. On peut interpeller celui qui crie ou perturbe l’ordre, on peut maitriser celui qui se livre à du vandalisme, mais quelle violence peut-on opposer à celui qui, sans mots ni gestes inutiles, quitte une salle ou une assemblée comme s’il était pressé par un besoin naturel urgent ou s’il y avait nécessité pour lui de prendre de l’air ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Se lever et partir c’est donner une réponse à ceux qui confondent majorité et totalité, c’est une riposte idéalement opposable aux hommes politiques en général et notamment aux gouvernants, qui ne s’expriment qu’<i>ex cathedra</i>, derrière le paravent des apparatchiks et de l’appareil d’Etat, qui ne peuvent ni être interpellés ni être interrompus. Rien n’est plus désastreux pour leur crédit qu’une salle qui se vide, qu’un meeting qui se désagrège, car leur pouvoir, et c’est leur point faible, n’a que la force que veulent lui attribuer ceux qu’ils gouvernent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Mais « se lever et se barrer », quitter les sermons, les prêches et tous les happenings religieux, peut aussi être une réponse appropriée face aux féodalités maraboutiques. Lorsque les religieux s’érigent en monarques, qu’ils ouvrent des brèches au lieu de dresser des digues contre les calamités, lorsque c’est notre survie qui est en cause, c’est vers ceux qui savent que nous devons tourner nos regards et c’est précisément ce que nous recommande le Coran, et dans ce qui nous occupe ici, ceux qui savent ce sont les médecins, les virologues, les épidémiologistes, etc.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La foi n’est pas incompatible avec la lucidité et la vérité est que notre pays est une terre d’émigration, que notre diaspora habite les pays où le covid 19 commet le plus de victimes (plus de 800 morts en une seule journée en Italie !), qu’elle est même concentrée dans les régions les plus infectées de ces pays.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La vérité c’est que le covid 19 est un ennemi que l’on connait mal et contre lequel on n’a aucun remède, qu’il n’est pas ségrégationniste comme on l’avait cru, qu’il s’attaque de la même façon à tous les êtres humains, quels que soient leur âge, la couleur de leur peau, leur croyance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La vérité c'est que nous sommes un pays pauvre, que nous manquons de personnel et d’infrastructures de santé, en nombre comme en qualité, d’équipements médicaux (la France a besoin de 20 millions de masques par SEMAINE !), que nous dépendons de l’aide et quelquefois de la pitié de nos partenaires. Alors que le seul traitement connu contre le covid 19 reste le confinement, alors que les édifices religieux, les rues, les places sont vides à Paris, à New York, à Rome… les images de milliers de fidèles qui se pressent aux portes d’une grande mosquée sur les pas de l’une des plus éminentes autorités spirituelles de ce pays, elle-même escortée par la deuxième personnalité du gouvernement, brouillent les messages dispensés généreusement sur les ondes et donnent la preuve de notre inconséquence et celle de notre inconscience du danger.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La vérité c’est que, rapporté à sa population, le Sénégal est à ce jour le pays le plus infecté d’Afrique Noire, que notre capacité d’accueil est déjà saturée, que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint, que ce que nous prenons à la légère porte ailleurs le nom de guerre et de plus grande catastrophe sanitaire depuis un siècle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La vérité c’est que plus d’un milliard de personnes, parmi les plus riches du monde, sont confinées dans leurs résidences, soumises à de sévères sanctions en cas de désobéissance, que leurs activités de production non essentielles sont pour la plupart au point mort, mais que cela n’a pas arrêté totalement la propagation du virus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">La vérité c’est que la Chine, la Corée du sud ou Taiwan ont donné la preuve que la riposte la plus efficace face à la pandémie c’est la discipline, la rigueur, le sacrifice…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Se lever et se barrer quand le message religieux est équivoque, c’est peut-être désormais la seule manière d’exprimer ses réserves sans mettre sa vie en danger car notre monde n’est toujours pas venu au bout des fanatismes et que nous vivons dans un pays où trop d’hommes sont jugés infaillibles. Mais les réserves à l’encontre des féodalités maraboutiques ne sont pas une hérésie ni une révolte contre l’Islam, qui est une religion sans clergé, une religion d’individus qui met chaque fidèle face à sa conscience et face à son Seigneur et qui ne fait pas de l’appartenance confrérique un dogme…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.6933px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.12px;">Quant à ceux qui nous gouvernent, leur mission fondamentale est de faire l’avenir : le nôtre est aujourd’hui menacé et ceux qui le mettent en danger doivent être leurs premiers adversaires…</span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-21532110544498141472020-03-17T19:32:00.002+00:002020-03-17T19:32:25.294+00:00LE CORONAVIRUS AURA-T-IL LA PEAU DE DONALD TRUMP ? <div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><b>NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 17 mars 2020</b></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce n’est, bien sûr, qu’une boutade qu’il ne faut évidemment pas prendre à la lettre, elle est peut-être bête et méchante, mais une chose est sûre : le virus venu de Chine n’arrange pas les affaires de l’homme à la moumoute rousse et pourrait même jouer le rôle d’un morbide deux ex machina susceptible de bousculer le rapport des forces entre lui et le candidat démocrate !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Donald Trump a l’habitude d’affubler ses adversaires de surnoms à son image, souvent plus vulgaires que spirituels, traitant de « Crazy Nancy » la présidente de la Chambre des Représentants, ou surnommant Pocahontas l’ancienne candidate à la candidature démocrate, Elisabeth Warren, mais avec le coronavirus, le plus dangereux ennemi qui ait croisé sa route depuis trois ans, il ne trouve pas ses mots. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé et comme on ne change pas une arme à laquelle on doit ses victoires, il avait essayé la désinvolture, la dérision, la fanfaronnade, le mensonge et l’outrance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Il a d’abord tenté de minimiser les effets du virus, sur la population comme sur l’économie, mais en multipliant les rencontres et en continuant à serrer des mains, dont celles d’élus qui ont été ensuite placés en quarantaine préventive, il a plutôt donné l’impression de manquer de sens de responsabilité. Même sur un sujet aussi grave, il n’a pas su résister aux dérapages verbaux, prétendant, entre autres farces de mauvais goût, qu’on peut guérir du virus « en s’asseyant » ou en allant au travail, mais il n’a fait rire personne en prétendant qu’il n’a pas touché son visage « depuis des semaines ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Comme à son habitude encore, il a contesté les prévisions des scientifiques pour se référer à sa propre intuition et sans expliquer comment il était arrivé à ces résultats, il a prétendu que contrairement aux estimations des plus grands chercheurs, le taux de létalité du virus était de 1% au lieu de 3,4%. Comme il n’est pas à un paradoxe près, il a flatté les médecins américains, qui, malgré leur savoir, seraient selon lui tombés en pamoison devant ses connaissances médicales, au point qu’il aurait regretté de n’avoir pas choisi une carrière de médecin plutôt que celles d’homme d’affaires ou de chef de la première puissance mondiale !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Il a, d’avance, dégagé toute responsabilité en se livrant à son exercice favori, le mensonge, et en tirant sur sa cible préférée, Barack Obama, accusant celui-ci, à tort évidemment, d’avoir tardé à proclamer l’urgence nationale lors du déclenchement de la grippe H1N1 en 2009, et d’avoir même à l’époque ralenti la production de tests…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Malheureusement pour lui, Trump a plus de ressources pour construire un mur entre son pays et le Mexique et stopper l’afflux de migrants que pour arrêter une épidémie. Le coronavirus, qu’il prenait pour une grippe saisonnière parmi d’autres, un fléau qui ne pouvait toucher que les dictatures et les pays pauvres, a donc fait son entrée sur le territoire américain et infecté déjà des milliers de personnes dans plusieurs dizaines d’Etats. Sa propagation a mis en lumière la fragilité du système sanitaire américain, le manque de tests, leur coût pour des patients dépourvus d’assurance maladie, ont mis à mal la politique menée depuis trois ans pour démanteler l’<i>Obamacare</i>. L’épidémie, si elle perdure, pourrait par ailleurs avoir des effets collatéraux sur la composition du corps électoral américain car le covid 19 infecterait prioritairement les personnes âgées, dont beaucoup pourraient hésiter à se rendre aux urnes, et le moins qu’on puisse dire c’est que Trump n’est pas le candidat favori de la jeunesse !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Mais le plus grave sans doute pour le président américain c’est que ce qu’il appelait grippe est devenu une pandémie qui menace l’embellie que connaissaient les Etats-Unis et pourrait infecter le bien être des Américains, alors que l’arme de séduction massive de Trump avait été jusque-là le dynamisme insufflé à l’économie de son pays et qu’il met à son seul compte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Il a fallu le « lundi noir » et l’effondrement des places boursières américaines pour que Trump sorte de sa tour d’ivoire. Mais, s’il semble avoir enfin pris conscience du danger, s’il a mis en place un plan de relance de l’économie, s’il s’est décidé à proclamer l’état d’urgence nationale, il n’a pas pour autant changé de méthode ni même vraiment de discours. On l’a vu à nouveau perdre ses nerfs et retrouver ses expressions favorites en s’attaquant à la Banque Centrale américaine et à son chef qu’il traite de « minables ». Si, pour la deuxième fois depuis son élection, il s’est adressé solennellement à ses concitoyens à partir du Salon ovale, il a, comme à son habitude, balancé entre l’autoglorification et la stigmatisation. Il a annoncé la fermeture du territoire américain aux ressortissants européens (et même aux marchandises semblait-t-il dire, avant de se rétracter, par tweete évidemment !), ce qui est en soi dans l’air du temps, mais cette mesure ne protège pas totalement la population américaine puisque les Etats-Unis sont l’un des pays les plus réfractaires aux tests et que lui-même s’était refusé de s’y plier. C’est par ailleurs une décision qu’il a prise unilatéralement et sans concertation avec ceux qui sont pourtant ses principaux alliés dans le monde, mais nous savons depuis la crise syrienne que Donald Trump n’est pas un ami fiable. Enfin, et comme de coutume, il a martelé que son pays, son système de santé, ses concitoyens, étaient les meilleurs du monde, en tout, que pour lui le covid 19 est un « virus étranger » inventé par la Chine et s’il ferme la porte de son pays aux Européens c’est que ce sont ceux-ci qui l’ont introduit aux Etats-Unis…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Quand un dirigeant politique est sur une pente glissante, c’est d’abord sur les visages et dans le comportement de ses amis qu’on en voit les signes annonciateurs et non sur ceux de ses adversaires. On en a encore eu la preuve à la lumière de deux décisions prises par l’un des plus fidèles alliés de Donald Trump, le tout puissant Mohammed ben Salmane dont le pays fut l’un des premiers à le recevoir après son élection. Le prince héritier saoudien a fait chuter le prix du baril de pétrole et même si la mesure visait en premier lieu la Russie, elle pénalise le pétrole américain à base de schiste, dont le coût d’exploitation est très élevé et qui devient peu compétitif. Il a par ailleurs procédé à l’arrestation de plusieurs membres de la famille royale susceptibles de lui faire de l’ombre si Washington cessait d’être complaisant à son égard.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span lang="FR" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">MBS n’a plus peur de froisser l’Amérique ? Il prend des précautions pour le cas où le pouvoir changerait de mains aux Etats-Unis ? Tout ça c’est un bon signe pour ceux qui espèrent que l’ère de Trump touche à sa fin !</span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-77703610377974956972020-02-03T09:09:00.003+00:002020-02-03T09:09:34.036+00:00LE PLAN TRUMP-NETANYAHU : « LA PAIX AVEC UN GOURDIN DANS LA MAIN, C’EST LA GUERRE ! »<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<b><i><span style="font-family: Verdana; font-size: 10pt; line-height: 14.266666412353516px;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 1 février 2020<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Tous ceux qui voudraient illustrer par un exemple le principe selon lequel on ne peut être juge et partie ont désormais à leur portée le plan Trump-Netanyahu, baptisé frauduleusement plan de paix par leurs auteurs et qui vient d’être présenté à l’opinion mondiale par un président américain toujours bouffi de suffisance. C’est sans doute la première fois au monde qu’un plan, qui a l’ambition d’établir une paix durable entre deux entités politiques, est conçu, élaboré, deux années durant, à l’insu et en l’absence de l’un des protagonistes. Ce que Donald Trump appelle pompeusement le deal du siècle se réduit en fait à dire au gouvernement Netanyahu : « Dites-moi ce que VOUS vous voulez, et je l’imposerai à votre adversaire parce ce que j’ai la force avec moi ! ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">On ne peut pas trop demander au président américain en matière de connaissances historiques, mais Benyamin Netanyahu, qui a plus de culture, aurait dû se souvenir de ce mot d’un orfèvre en la matière, le Mahatma Gandhi, selon lequel « il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">En attendant, au vu de son contenu et de la date choisie pour sa publication, ce plan, dont on dit qu’il va tuer tout espoir de paix au Proche Orient, comble de joie les trois personnes réunies autour de son berceau.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">C’est un couronnement pour Jared Kushner, son maître d’œuvre, beau-fils et haut conseiller de Trump, son pense-bête disent certains, plus connu pour ses transactions immobilières douteuses que pour ses talents de diplomate international. Il n’est pas seulement ce qu’on appelle aux Etats-Unis un juif orthodoxe (il n’a épousé la fille de Trump qu’après sa conversion au judaïsme), il est un militant engagé de la cause d’Israël et ses fonctions de médiateur le placent d’ailleurs en situation de conflit d’intérêts puisque la fondation de sa famille apporte un soutien financier conséquent à l’armée israélienne et aux colons les plus opposés au processus de paix .Il est considéré par ses interlocuteurs palestiniens comme le premier envoyé d’un gouvernement américain « à afficher un biais pro-israélien aussi flagrant ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Ce plan et sa diffusion constituent une délivrance pour Netanyahu, empêtré dans des affaires de corruption, inculpé par la justice de son pays et incapable de former un gouvernement majoritaire. En coupant l’herbe sous les pieds des extrémistes israéliens, Trump lui offre l’occasion d’ouvrir sa campagne électorale en se vantant d’avoir obtenu la satisfaction de leurs principales revendications !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Ce plan représente, enfin, un argument politique pour Trump lui-même qui répond ainsi aux vœux de son électorat évangéliste et espère par la même occasion détourner son procès en révocation de l’attention de ses concitoyens, surtout au moment où les révélations de son ancien conseiller John Bolton sèment le trouble au sein même de ses alliés.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Face à ce triumvirat de comploteurs qui bafouent les lois internationales et devant les réactions qu’ils suscitent, qu’est-ce qui nous paraît le plus choquant ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Est-ce d’abord leur indécence à publier ce plan quelques jours seulement après la commémoration en grande pompe du 75<sup>e</sup>anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz qui était, si je ne m’abuse, le symbole de l’injustice appliquée à un peuple ? Comment peut-on passer aussi facilement de l’exaltation du droit de chaque être humain à l’égalité, à la liberté et au respect, à l’affirmation que la force passe avant le droit et au mépris de tout un peuple auquel on refuse celui, élémentaire, de vivre sur ses terres et d’y exercer son autorité ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Devons-nous être plutôt choqués par l’indifférence des instituteurs des droits de l’Homme et des lois internationales car, enfin, sur la Palestine et sur Israël, l’Organisation des Nations-Unies s’est souvent prononcée, elle a proclamé des principes intangibles, elle a fixé des limites, elle a affirmé des droits ! Il y a eu tout de même des conférences, des accords, il y a eu Madrid, Oslo, Washington, Camp David… Il y a des prérequis, il y a eu des acquis qui ont fait avancer le dossier, qui ont reçu l’assentiment de la communauté internationale. Tout ce consensus a été balayé par Trump d’un coup de menton et les nations occidentales, garantes de ces avancées, se contentent de formules laconiques. Pourtant quand le sort de leurs populations est en jeu, elles savent prendre des risques, elles osent déplaire à l’allié américain, comme ce fut le cas il y a quelques jours sur le 5G chinois !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri; font-size: 11pt; line-height: 15.693333625793457px; margin: 0cm 0cm 8pt;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; line-height: 17.1200008392334px;">Mais peut-être qu’en fin de compte, le plus choquant, le plus scandaleux, c’est tout simplement la complicité des nations arabes qui sont directement concernées par le sort de la Palestine et dont certaines ont commis un acte de forfaiture en assistant au show Trump-Netanyahu ! Comment la plus puissante d’entre elles, l’Arabie Saoudite, pourrait-elle encore continuer à se présenter comme la gardienne des Lieux Saints de l’islam quand elle est prête à accepter que l’un des plus sacrés d’entre eux soit désormais propriété israélienne et probablement menacé de disparition ?<o:p></o:p></span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-70579489135768916152019-12-16T17:51:00.002+00:002019-12-16T22:44:25.808+00:00ARROGANT COMME UN PRESIDENT FRANÇAIS EN AFRIQUE !<br />
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "verdana"; font-size: 10.0pt; line-height: 107%;">NB : Texte publié dans « Sud
Quotidien » du 16 décembre 2019</span></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Arrogant comme un Français en Afrique », c’est le titre
d’un essai du journaliste Antoine Glaser, mais quand ce Français est Président
de la République, l’arrogance est sans limites et les premières victimes sont
les présidents de ce qu’on appelait le pré carré français.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Sans remonter au Général de Gaulle, qui ne s’adressait aux présidents
africains que par Jacques Foccart interposé et qui traitait Bokassa de
« soudard », on a tous en mémoire les écarts de ponctualité dont ont
fait preuve ses successeurs lors de leurs rencontres avec leurs homologues africains.
Si Thomas Sankara avait rué sur les brancards face à Mitterrand, il n’en a pas
été de même pour Joseph Kabila que nous avons tous vu faisant le pied de grue,
flanqué de l’ex Président Abdou Diouf, et attendant stoïquement que François
Hollande veuille bien descendre pour ouvrir le XIVe sommet de l’OIF qui se
tenait à Kinshasa.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Personne, bien sûr, n’a oublié le discours prononcé en juillet 2007
par Nicolas Sarkozy devant tout le gotha politique et universitaire sénégalais
et dans l’amphithéâtre d’une université qui porte le nom de Cheikh Anta Diop.
On attendait un geste de repentance, comme les Belges en ont eu sur le Congo ou
le Congrès américain sur l’esclavage et la discrimination raciale, on a eu
droit à des propos outrageants, qui n’ont jamais été suivis d’excuses, et selon
lesquels l’homme africain était non seulement responsable de ses malheurs mais
avait en outre l’imprescriptible faiblesse de n’être pas « assez entré dans
l’Histoire ». On croyait qu’après le tollé soulevé par ce discours, son
auteur allait désormais se passer de nous faire la leçon, mais c’était oublier
que Sarkozy n’était pas seulement arrogant, mais qu’il était aussi un
récidiviste impénitent. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, au cours d’un
colloque tenu à Rabat et où sa présence ne pouvait être justifiée que par ses
accointances avec les plus hautes autorités marocaines, il s’est une nouvelle
fois autorisé à s’ériger en maître d’école en invitant les Africains à faire
moins d’enfants. Pour cette fois au moins il s’est trouvé une voix pour le
remettre, courtoisement, à sa place et, pour notre plus grand plaisir, cette
voix était celle de la présidente du CESE (conseil économique, social et environnemental) du Sénégal.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dommage tout de même qu’une autre voix, moins tenue par le langage
diplomatique, n’ait invité l’ancien président français à s’expliquer plutôt sur
les accusations de corruption portées contre lui dans l’affaire dite « des
billets et des bombes » qui le lie à l’ancien guide libyen, Kadhafi…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On ne doit donc pas être surpris si le jeune jupitérien de quarante
ans qui préside aujourd’hui aux destinées de la France et que ses compatriotes
eux-mêmes jugent arrogant, s’inscrit sur les pas de Nicolas Sarkozy. Avec cette
différence que contrairement à ce dernier, il a lui, lu La Fontaine et voilà ce
que cela donne : </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Jupiter dit un jour</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Que tous les chefs d’État du G5,</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">S’en viennent comparaitre aux pieds de ma grandeur ! »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Emmanuel Macron ne se contente donc pas de distribuer des leçons, il
donne des ordres, que dis- je : il tonne, il menace, comme jadis de Gaulle
menaçait de priver d’air pur les Africains qui voteraient pour l’indépendance. S’il
parle ce n’est pas pour expliquer la partition de fait du Mali et le statut infamant de Kidal, imposé par la France, c’est pour remettre en cause,
unilatéralement, « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">le cadre et les
conditions de l’intervention française »</i> au Sahel !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour donner plus d’écho à sa voix, il choisit un lieu, un moment, une tribune,
il choisit Londres et la commémoration des 70 ans de l’OTAN pour lancer sa
fatwa urbi et orbi. On croyait pourtant, naïvement, que c’était l’occasion
idéale pour interpeller ceux de ses collègues qui trainent les pieds pour aller
soutenir les forces françaises au Sahel, alors qu’ils sont responsables de la
crise qui a fait sauter le verrou libyen et déversé armes et combattants dans
les pays sub-sahariens. Que nenni ! Macron ne s’adresse nullement à ses
homologues de l’OTAN, mais bien aux chefs des pays victimes de cette invasion,
et il n’attend pas d’être en Afrique pour le faire. Avec eux il n’a pas besoin
de prendre des gants et les termes qu’il emploie ne sont pas ceux qu’il aurait
employés face aux dirigeants chinois car avec Xi Jinping les divergences
sont débattues en aparté et loin des oreilles indiscrètes.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il est fâché, Macron, et il faut que les présidents africains le
sachent : la perte de 150 soldats maliens en un mois, soit 1% des
effectifs de l’armée, c’est un risque inhérent à la guerre, mais la mort,
accidentelle, de 13 soldats français, ça c’est inadmissible à ses yeux ! </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Son ton est donc ferme, comminatoire : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Je veux des réponses claires et assumées</i> ! ».
</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le délai de réponse qu’il fixe aux cinq présidents africains est
précisé : il est à « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">court</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">terme</i> ! ». </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L’ordre est formel : il arrête d’autorité la date et le lieu de
ce Canossa auquel ils sont convoqués :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Ce sera le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">16</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">décembre</i>, un point c’est tout ! Dès
que j’en aurai fini avec ces satanés syndicalistes, ce sera à votre tour de
m’entendre et vous n’avez qu’à remanier vos calendriers ! Mais ce ne
sera ni à Versailles ni à Nice, ce sera à <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pau</i>,
la ville de mon ami Bayroux. Cherchez sur la carte, ce n’est point sur votre
trajet habituel… Et ne venez pas avec vos boubous, il y fait 5° ». <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le président français a déjà circonscrit ceux qui devront lui rendre
compte : ce ne sont ni Salif Keita ni les porte-parole de la société
civile qu’il prend pour de la roupie de sansonnet, ce sont « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">les</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">responsables</i>
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">politiques</i> », à commencer par
les chefs d’État eux-mêmes. Il ne se contentera pas de vœux pieux, il attend
qu’ils « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">formalisent</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">leur</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">demande</i> »
d’aide à l’égard de la France. Il dessine le service après-vente et comme il
n’a pas confiance, il exige, qu’après avoir rempli cette formalité, ils « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’affirment</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">clairement</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">devant</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">leur</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">opinion</i>
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">publique</i> ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Enfin il menace et annonce les mesures de rétorsion : si les
présidents ne se soumettent pas, ils peuvent dire adieu à Barkhane !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Emmanuel Macron n’a certainement pas lu Bakary Diallo et sa (supposée)
œuvre au titre prédestiné, « Force-Bonté », mais par un curieux
hasard et à plus de 90 ans d’intervalle, il voit son pays dans la même situation
que la Dame qui dans ce livre partage son pain avec les oiseaux. La France
c’est cette Dame généreuse et protectrice, les oiseaux, ce sont les Maliens et
autres Africains qui lui doivent reconnaissance de l’aide qu’elle leur fournit
et obéissance à ses ordres.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Un Ghanéen, un Nigérian s’étoufferaient d’indignation face à ce
discours. Les mots du président français, son comportement, sa manière de faire
avec ses collègues africains, sont en effet inconcevables dans les relations
entre un Premier Ministre britannique et les présidents des anciennes colonies
anglaises d’Afrique.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais à qui la faute ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">A nous !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Un proverbe africain dit que nous ne devons éprouver aucune honte
lorsque notre hôte nous sert un repas dans une écuelle pour chiens.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ce qui serait honteux c’est de manger ce plat !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il y a pourtant un signe d’espoir : même si la partie française
veut faire croire que l’initiative vient encore d’elle, c’est bien parce que trop
c’est trop et surtout parce que ses invités ont été chahutés par leurs peuples
et sommés de ne pas déférer à la convocation, que la séance d’explication a été
renvoyée à l’année prochaine.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Espérons que ce ne soit que le début d’une révolte qui se fait
attendre depuis soixante ans !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-outline-level: 1;">
<span style="font-family: "verdana"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">NB : Les mots en <i style="mso-bidi-font-style: normal;">italique</i> sont extraits des propos du
président français.</span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-55285207849105142752019-12-16T17:48:00.004+00:002019-12-16T17:48:56.024+00:00LE KWASSA-KWASSA PECHE PEU, IL AMENE DU COMORIEN !
<br />
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Texte publié dans Sud-Quotidien du 29 octobre 2019</span></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Cette phrase est d’abord
une parfaite illustration de ce que les chefs d’Etat occidentaux disent dans le
dos des nôtres… quand contrairement à Donald Trump, ils cultivent le
politiquement correct. Mais si je la cite c’est surtout parce que celui qui l’a
prononcée, et qui ne s’en est jamais excusé, le président Emmanuel Macron, a
commis ce jour-là non pas une bavure langagière, mais une vraie faute et sur un
sujet très grave.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Le Comorien n’est pas une
espèce pélagique parmi d’autres, mais un homme ou une femme doués de raison.
Les <i style="mso-bidi-font-style: normal;">kwassa-kwassa</i>, ces embarcations
de fortune utilisées par les passeurs clandestins, n’amènent pas toujours du
Comorien, elles laissent quelquefois des cadavres sur leur passage et on n’en
comptait 12000 au moment où Macron faisait rire à leurs dépens. Enfin, jusqu’en
1976, jusqu’au moment où la France a imposé un référendum réservé à la seule
île de Mayotte pour la pousser à choisir son rattachement à l’ancienne
métropole plutôt que son maintien dans un territoire dont elle avait longtemps
abrité le chef-lieu, les Mahorais n’étaient eux-mêmes que des Comoriens comme
les autres, une composante du peuple comorien dont ils partagent la langue et
la culture !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Mayotte c’est ce quoi nous
avons échappé nous Sénégalais, lorsque Mamadou Dia a décidé le transfert de la
capitale du Sénégal à Dakar, avant que la même offre, sécessionniste mais
tentante, ne soit faite aux Lébous de la presqu’ile du Cap Vert…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Si aujourd’hui le
président français fait un petit saut à Mayotte c’est que Marine Le Pen l’y
avait battu au premier tour des élections présidentielles de 2017 et rassemblé
plus de 42% de voix au second tour et que la reconquête des terres acquises à
l’extrême droite est une de ses obsessions. Mayotte est par ailleurs la terre
idéale pour imprimer sur les mémoires les affres de la « submersion migratoire
» et du « remplacement » qu’il ne caresse certes pas mais que de mauvais et
populaires prophètes promettent à la France.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">« La stigmatisation des
migrants et celle des musulmans c’est pas républicain, mais ça amène des voix !
», pourrait-on dire, en paraphrasant la mauvaise blague citée plus haut. Elle
est devenue en effet pour toute la droite « classique » et l’extrême droite
françaises le meilleur atout gagner les voix des couches populaires. Emmanuel
Macron reprend à sa manière les paroles de Michel Rocard mais en réalité il est
bien plus proche des positions de Marine Le Pen que de celles de l’ancien
Premier Ministre socialiste. Il a même emprunté et recyclé une vieille théorie
de la présidente du RN en opposant « les bourgeois qui ne croient pas à
l’immigration » aux plus pauvres « qui en sont le réceptacle » et qu’il prétend
vouloir protéger. Pour ne pas se couper de cet électorat, il est prêt à
envisager une réforme d’un des vieux acquis des migrants les plus démunis :
l’aide médicale gratuite qui leur était accordée.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Malgré son passé de puissance
coloniale, malgré l’usage qu’elle a fait de la main d’œuvre bon marché importée
de ses anciennes possessions, la France est aujourd’hui, au sein de l’Union
Européenne, l’un des pays les plus hostiles à l’entrée et à l’assimilation de
migrants sur son territoire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">En 2017 elle était, par
rapport à sa population, au 12e rang en matière d’accueil des immigrés. Pour ce
qui concerne les demandes d’asile et en chiffres absolus, elle a reçu 5 fois
moins d’étrangers que l’Allemagne, et moins du double que ceux qui ont été
accueillis par la Suède, pays six fois moins peuplé qu’elle et périphérique par
rapport aux flux d’entrée des migrants. Elle est enfin au 21e rang en matière
de titres de séjour délivrés à des non Européens, en octroie même 5 fois moins
que le Royaume-Uni. Dernière différence, très significative : si en Allemagne
le migrant est considéré comme un futur citoyen, en France il reste d’abord un
étranger. On peut même dire que la citoyenneté française est plus que jamais
aléatoire, du moins si l’on se réfère aux propos d’Eric Zemmour selon lequel le
prénom que porte Habsatou Sy, cheffe d’entreprise qui s’était donné un mal fou
pour faire oublier ses origines, était une « insulte à la France » et qu’elle
aurait dû s’appeler Corinne !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Nous avons tous été tristes
d’apprendre qu’en France, au XXIe siècle, un agriculteur et un pisteur-secouriste
ont été condamnés ou poursuivis pour « crime de solidarité », pour avoir porté
secours à des migrants en détresse.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Mais c’est encore ce qu’on
désigne par cet affreux terme fabriqué au mépris de toute grammaticalité, c’est
« l’islamophobie » qui est l’arme principale de conquête des voix à droite,
peut-être parce qu’il offre aussi l’occasion de régler sournoisement de vieux
comptes. Aujourd’hui, en France, les hommes politiques, les journalistes et
autres chroniqueurs peuvent absolument tout dire sur l’Islam, publiquement et
sans aucune limite, et pour beaucoup de ces oracles il n’y a aucune différence
entre musulmans et « islamistes » :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">« Je déteste la religion
musulmane... Il m’est arrivé de prendre le bus ou un bateau où il y avait
quelqu’un avec un voile et je suis descendu ! » avait clamé sans nuances (mais
sans dire s’il avait sauté dans la mer !) Yves Thréard, qui n’est autre que le
directeur adjoint de la rédaction du plus ancien (près de deux siècles !) et
d’un des plus prestigieux quotidiens français.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">« Je me fous d’être
traitée d’islamophobe ! » renchérit Elisabeth Levy, directrice de la rédaction
d’un autre magazine.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">D’autres journalistes de
moins grande envergure, abondent dans le même sens et usent de terribles
références, l’un comparant le voile aux uniformes des SS nazis, un autre
traitant « d’islamo-collaborateur » tout musulman qui témoigne publiquement de
sa foi. Le Ministre de l’Éducation Nationale en personne a ajouté son grain de
sel en prétendant qu’il y avait de petits garçons qui refusaient de donner la
main aux petites filles, sous-entendant que c’étaient des graines d’islamistes
qui germaient dans les écoles des cités !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Si pour beaucoup de
Français le voile, la barbe…et même la Clé USB sont d’évidents signes de
radicalisation, c’est surtout le premier objet, le voile qui s’est transformé
en hystérie française. « Le voile voile tout », il fait un buzz garanti, il est
le principal sujet de débat des chaines d’information continue et les voisins
ou partenaires anglo-saxons de la France n’en reviennent pas...</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Personne en France n’est
prêt à entendre la voix d’Ilhan Omar, américaine d’origine somalienne, membre
du Congrès, lorsqu’elle affirme : « Personne d’autre que moi-même ne me met le
foulard sur la tête ! »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Personne évidemment ne
peut comprendre qu’à la demande de cette élue démocrate, le Congrès soit
disposé à modifier son règlement pour autoriser la présence de femmes voilées
en son sein, alors que le port d’une coiffure y était interdit depuis 181 ans !
Car en France la laïcité est agressive, intransigeante, même s’il n’y a aucune
mention de ce terme dans le texte de la loi de 1905 que ses défenseurs
invoquent à l’unisson !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Un homme symbolise en
France la stigmatisation des immigrés et des musulmans, continue à jouer les
Cassandre apocalyptiques sur les chaines d’information, alors qu’il a été
condamné par Cour de Cassation pour « provocation à la haine raciale ». Si
Dieudonné a été réduit à la clandestinité après sa condamnation pour propos
antisémites, Éric Zemmour continue de valser entre conférences et débats
publics, dope les audiences d’une chaine qui profite de l’aide publique,
puisqu’elle est sur la TNT, dont l’un des propriétaires est connu pour ses
réseaux africains, et comble d’impunité, ses prestations sont mises en valeur
par une journaliste d’origine antillaise ancienne membre du CSA !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Emmanuel Macron préfère se
consacrer aux sujets qui font consensus, comme le « communautarisme » (qui est
souvent en réalité une exclusion), et le débat sur le voile dans l’espace
public n’est pas son affaire, dit-il. Ce n’est ni courageux ni responsable de
la part du chef suprême de la nation, parce qu’au-delà de ce bout de tissu, ce
qui est en cause désormais c’est une tentative d’opposer les Français musulmans
aux autres Français.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Certains, comme Éric
Zemmour, le disent sans équivoque : les Français de confession musulmane ou
d’origine musulmane doivent « choisir entre l’Islam et la France ». M. Macron
n’a pas le droit de fermer les yeux lorsque la laïcité est « instrumentalisée
pour le compte d’une vision ségrégationniste, raciste, xénophobe, mortifère de
la société ». Il a le devoir de mettre le holà lorsqu’un élu use de délation et
de persécution et tente de faire exclure de la communauté une femme qui est
dans son droit ,parce que c’est ainsi qu’est né le maccarthysme!</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">En attendant, ce lundi, un
homme est passé à l’acte et cette fois c’est à coup de fusil !</span></div>
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</style>FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-25133487738110775432019-12-16T17:47:00.004+00:002019-12-16T17:47:38.916+00:00ET SI ON PARLAIT (UN PEU) DES MUSULMANS ?
<br />
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><i><b><span style="font-family: Verdana;">NB : Texte publié dans « Sud Quotidien »
du 03 décembre 2019</span></b></i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Il ne se passe guère de
jour sans qu’un homme politique ou un média, toutes obédiences et tous courants
confondus, ne fustigent les pernicieuses entreprises de ceux qu’ils désignent
sous l’infâme néologisme « d’islamistes ». C’est en effet le terme jugé politiquement
correct par lequel on nomme les extrémistes musulmans, mais c’est un choix
contestable parce que dans « islamistes » il y a « Islam » et comme il n’existe
pas de terme correspondant pour définir les « bons » musulmans, cette confusion
est souvent l’occasion de mettre tous les musulmans dans le même sac et
d’offrir une tribune à tous ceux qui veulent les dénigrer, comme les mouvements
dits « Ex-muslims » animés par des hommes et des femmes qui ont renié leur foi
musulmane.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Par ailleurs, si «
islamistes » désigne les « mauvais » musulmans, il faudrait alors inclure sous
cette appellation tous ceux qui refusent l’invite à faire de l’Islam « une
religion du juste milieu », et parmi ceux-ci les maîtres coraniques qui
torturent leurs élèves ou les « marabouts » qui subornent leurs disciples et
les conduisent non vers la lumière, mais vers l’obscurantisme et
l’asservissement… Quoiqu’il en soit, le succès de l’expression « islamiste »
qui désigne au mieux quelques milliers de femmes et surtout d’hommes, a fini
par faire oublier qu’il existe un milliard d’hommes et de femmes qui se
prévalent d’appartenir à l’Islam, qui ne posent pas de bombes, ne sont pas
forcément accros de la barbe ou de la burka, et qui dans leur grande majorité,
veulent vivre leur foi sans excès ni violence, dans le respect de l’autre, en
conformité avec les lois qui les gouvernent et les principes des droits
humains. On oublie que ces musulmans « ordinaires « sont en réalité les
victimes principales de la folie des « islamistes » et que c’est en milliers de
morts que se comptent les pertes humaines que ceux-ci produisent en leur sein.
Au nord du Nigéria, et pour la seule année 2014, les attentats de l’un de leurs
plus violents mouvements ont fait des centaines de morts à Borno (200 morts), à
Jos (118 morts), à Kano (120 morts) etc. Au Pakistan, des attentats «
islamistes » ont visé les lieux les plus sacrés : écoles, universités, centres
de santé, mosquées, etc. En Somalie, un seul attentat a fait 358 morts et des
centaines de blessés ! Enfin ils sont des milliers de musulmans à avoir trouvé
la mort dans des attentats « islamistes » en Irak, en Afghanistan, en Egypte,
en Indonésie, en Syrie etc.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana;">La chine, seul État a incarcérer un million de
personnes !</span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">On oublie surtout que les
musulmans ne sont pas victimes des exactions des seuls « islamistes » et que
dans de nombreux pays du monde, ils sont ostracisés ou subissent des sévices
comme on n’en a jamais connus depuis la deuxième guerre mondiale. Quel pays
aujourd’hui oserait aujourd’hui traiter ses minorités comme sont traitées les
minorités musulmanes en Chine, en Inde, en Birmanie ou en Israël ? Les
démocraties occidentales font soudain semblant de découvrir que les Ouighours,
communauté turcophone de confession musulmane qui peuple le Xinjiang, sont
l’objet de graves sévices de la part des autorités de Pékin. Il a fallu la
publication de centaines de documents internes du Parti communiste chinois par
le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">New York Times</i>, il a fallu que 17
grands journaux du monde fuitent des instructions officielles du gouvernement
chinois pour qu’elles s’émeuvent du sort des Ouighours. En Chine un million de
personnes appartenant à cette ethnie, soit un dixième de la population totale,
sont détenues dans de véritables camps de concentration appelés pudiquement «
centres de formation professionnelle », ce qui fait de ce pays le seul au monde
où l’on maintient en prison une population aussi importante. Ces prisonniers
font l’objet d’une détention « calculée, coercitive et extra-judiciaire » et
sont soumis à une vidéosurveillance dans tous les actes de leur vie. Le
président Xi Jinping s’est engagé à être « sans pitié » à leur égard, à
extirper l’Islam de la Chine, à contrôler toute la population ouighour au point
de soulever des résistances au sein même des agents d’exécution de sa
politique… L’Inde est aujourd’hui, au XXIe siècle, le seul pays au monde avec
Israël à pratiquer l’apartheid et à traiter de citoyens de second ordre une
partie de sa population. Le Premier Ministre Narendra Modi a renié les
principes fondateurs de la nation indienne, repris à son compte les thèses des
nationalistes extrémistes hindouistes qui diabolisent toutes les minorités,
jugées non indiennes et les accusent d’être responsables des malheurs du pays.
La plus importante de ces minorités est constituée par les musulmans, traités
de « termites », soumis à des lynchages et à des campagnes de haine, entre
autres sévices. Ils représentent pourtant une population de 172 millions de
personnes, ce qui en fait la troisième communauté musulmane du monde. Leur
ostracisation s’est traduite récemment par la déchéance de la nationalité
indienne de 2 millions de musulmans de l’Assam, condamnés à devenir des
apatrides ou à la déportation, et par l’autorisation, accordée par la Cour
Suprême et approuvée par le Premier Ministre, de reconstruire un temple hindou
sur le site où la destruction d’une mosquée avait fait 2000 morts en 1992 !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana;">Un prix Nobel accuse de crime contre l’humanité !</span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">Quant à la minorité
musulmane de Birmanie, elle est considérée par les Nations-Unies comme « la
plus persécutée du monde ». Le gouvernement dénie la citoyenneté birmane aux
Rohingyas qui sont pourtant présents sur le territoire depuis le VIIe siècle.
Il interdit même qu’on les appelle autrement que « Bengalis » pour affirmer
leur origine étrangère, au point que le pape François, en visite dans le pays,
s’est abstenu de prononcer le terme Rohingyas. Les autorités birmanes appuyées
par une campagne de haine menée par internet, ont contraint à l’exil près de
700.000 personnes, au moyen d’opérations de répression menées par l’armée. Elles
ont, toujours selon les Nations-Unies, renforcé leur « intention génocidaire »
contre celles qui demeurent encore sur le territoire birman, au point que des
voix s’élèvent pour exiger que ses responsables soient traduits devant la Cour
Pénale Internationale. Parmi eux, le chef de gouvernement de facto, Aung San
Suu Kyi, Prix Nobel de la paix ! On pourrait poursuivre cette énumération et
citer le sort fait par le gouvernement Netanyahou aux Palestiniens de toutes confessions,
en Cisjordanie où ils sont sous occupation militaire, en Israël où ils sont
victimes d’un véritable apartheid. On pourrait citer les mesures
discriminatoires prises par Donald Trump qui interdit l’accès du territoire
américain aux ressortissants de plusieurs pays parce qu’il s’agit de pays
musulmans.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana;">On pourrait souligner
qu’aujourd’hui en France et dans bien d’autres pays européens, un musulman
risque sa vie s’il prononce la formule « Allaahu Akbar », assimilée désormais à
un appel au meurtre, alors qu’elle signifie « Dieu est grand » et que c’est
elle qui ouvre toutes les prières de tous les membres de la Umma islamique… On
ne peut pas exclure l’idée que ce sont toutes ces injustices accumulées, toutes
ces violences non sanctionnées, ces sources de frustration du monde musulman
qui sont le fait de gouvernements membres des Nations-Unies, qui poussent
quelques illuminés à recourir à des actes de barbarie contre ceux qui à leurs
yeux en sont les responsables ou les complices. Malheureusement leur solution
n’est pas la bonne et par leurs actes ils s’excluent en fait d’une communauté
dont le Livre Saint proclame que l’être humain est chose sacrée et que « celui
qui a tué un innocent est considéré comme avoir tué tous les hommes ! » (Coran
V, 32).</span></div>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Publié dans « Sud Quotidien »
du 8 juin 2019 <o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"><br />
Les hommes et les femmes de ma génération, tout au moins ceux et celles qui ont
fréquenté l’école coloniale, qui faisait l’impasse sur notre passé mais ne nous
épargnait rien sur les coulisses de l’histoire de ce qu’elle appelait la
« métropole », ont peut-être gardé en mémoire les déboires de l’un
des premiers présidents de la Troisième République française, Jules Grévy, dont
le gendre avait été accusé de trafic de décorations (à raison tout de même de
l’équivalent de 200 millions de francs CFA pour une Légion d’Honneur !). L’affaire
avait fait grand bruit et sous la pression de la rue, des journalistes et de la
classe politique, Grévy avait été poussé à la démission, entrainant dans sa
chute celle du Président du Conseil qui avait cherché à le protéger. Quant au
beau-fils, l’homme par qui le scandale était arrivé et qui était député, son
immunité parlementaire avait été levée, il avait été condamné à la prison et à
une forte amende… avant d’être acquitté en appel, non parce qu’on l’avait
disculpé, mais parce que la cour avait jugé que les décorations qu’il avait
fait distribuer étaient authentiques et qu’aucune loi ne condamnait le trafic
d’influence. Il sera même rétabli à son poste, sous les huées, et… réélu pour un
autre mandat.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Le scandale laissera néanmoins des traces dont la plus
prévisible est d’ordre juridique car, comme il fallait s’y attendre,
le Parlement adoptera une loi pour que le trafic d’influence ne reste pas
impuni. « L’affaire des décorations » alimentera une campagne de
dénigrement de la classe politique, fera la joie des chansonniers, inspirera
les caricaturistes et les auteurs dramatiques et donnera naissance à un
vaudeville dont le titre était censé reprendre le cri de cœur de
Grévy : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ah</i> ! <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Quel</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">malheur</i>
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">d’avoir</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">un</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">gendre</i> ! ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Quel malheur, en Afrique, d’avoir des frères, des enfants,
une belle sœur… quand on est Président de la République, et d’Alger à Bamako en
passant par Tunis, les familles seraient-elles devenues le talon d’Achille de
nos chefs d’Etat ? Toutes les affaires de dévolution de privilèges qui
occupent nos médias nous donnent l’occasion de souligner que la vraie force des
démocraties qui ont inspiré nos constitutions et dont nous avons du mal à
respecter les règles, ce n’est pas que leurs hommes politiques sont plus
honnêtes que les nôtres, c’est plutôt que dans ces pays, la loi s’applique à
tous les citoyens avec la même rigueur et surtout que chaque élu est tenu
d’assumer personnellement ses responsabilités. Dans nos républiques, les
politiques répugnent à pratiquer un exercice quelquefois douloureux mais qui
souvent les grandit : la démission. Pourtant celle-ci est le moyen idéal
pour limiter les dégâts et placer les intérêts de la nation au-dessus de ceux
d’un individu. On peut à titre d’exemple, rappeler que la démission du
président Nixon a finalement fait l’économie d’un déballage qui n’aurait pas
grandi la démocratie américaine et a préservé la cohésion nationale. La démission
peut être aussi pour celui qui est suspecté de crime, l’occasion de donner la
preuve qu’il est prêt à affronter la justice à armes égales avec ses
accusateurs, et ce fut la position qu’avait prise Bernard Tapie, qui n’est
pourtant pas un modèle de probité, lorsqu’en 1992, alors qu’il était ministre,
il avait été suspecté de recel et d’abus de bien sociaux. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Je ne parle évidemment pas des démissions pour convenance
personnelle ou pour désaccord politique. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Dans notre histoire récente, un seul homme politique,
Mamadou Seck, avait pris le risque de se démettre de ses fonctions
ministérielles et de ne revenir au gouvernement qu’une fois levés tous les
soupçons qui pouvaient ternir sa réputation.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">La femme de César ne doit pas être soupçonnée !<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Je laisse à d’autres le soin de débattre du fond de
l’affaire qui éclabousse le maire de Guédiawaye et du niveau des préjudices
subis par notre pays, qui nécessitent probablement des investigations plus
sérieuses que les spéculations auxquelles se livrent certains allumeurs de feu.
Mais, même en tenant compte du sacro-saint principe selon lequel tout suspect
est présumé innocent tant qu’il n’est pas condamné, on peut faire un double
constat qui au fond traduit d’abord le manque d’expérience et de références
historiques de notre personnel politique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Le premier est qu’il en est d’un frère du Président de la
République comme il en était de la femme de César : il ne doit pas
seulement être honnête, il doit aussi en avoir l’apparence. Lorsqu’il y a un
doute et que l’accusation est portée non par quelque feuille de chou anodine,
mais par une institution quasi centenaire, dont l’indépendance et le prestige
sont incontestés, dont le budget représente plus de la moitié de celui du
Sénégal, et lorsqu’on est un élu et qu’on est censé devoir ses fonctions à la
confiance de ses concitoyens, la moindre des choses c’est de se libérer de tous
les parapluies sous lesquels on s’était abrité pour se mettre à la disposition
de la loi. On y gagne à deux fois puisqu’on épargne par la même occasion celui
vers lequel sont dirigés les coups les plus forts.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">La deuxième observation qui découle de l’immaturité de nos
politiques, c’est que dans le cas qui nous concerne ici, nos dirigeants,
ignorant la leçon de leurs homologues français qui s’étaient évertués à prendre
leurs distances vis-à-vis d’Alexandre Benalla (qui il est vrai n’était pas le
frère du Président) se sont livrés à un véritable exercice d’autoflagellation
et imprudemment transformé un fait divers en affaire politique. Alors que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’opinion avait retenu de l’affaire, du moins
telle qu’elle avait été présentée par la presse, comme une affaire privée,
impliquant principalement un homme politique, un affairiste dont la réputation
était déjà passablement sulfureuse, voilà que le gouvernement sonne le branlebas,
convoque son ban et son arrière ban, mobilise ses ministres (et parmi eux le
ministre de la justice !) pour nous rappeler que cet homme était d’abord
le frère du Président de la République et que sa défense était une affaire d’Etat.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Voilà ce qui s’appelle tendre à ses ennemis un bâton pour
se faire battre !</span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-50916021343534553102019-05-30T16:28:00.003+00:002019-05-30T16:28:21.974+00:00LES DIX MILLE MENSONGES DE M. TRUMP
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<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 10.0pt; line-height: 107%;">NB :
Texte publié dans « Sud-Quotidien » du 27 mai 2019<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Au 30 avril 2019, après 828 jours passés
à la Maison Blanche, Donald Trump, président des Etats-Unis d’Amérique, 72 ans,
milliardaire, sain de corps (pour l’esprit, certains, dont apparemment Mme
Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, émettent des doutes),
a proféré très exactement 10.111 mensonges. Il n’a cessé d’améliorer ses
performances, passant d’une moyenne de 6 mensonges quotidiens au début de son
mandat, à 22 par jour dans les premiers mois de 2019, dimanche et jours fériés
compris. Son pays qui pouvait se vanter d’être la première puissance industrielle,
commerciale, scientifique, culturelle et militaire du monde peut désormais
ajouter un autre titre à son palmarès : celui d’avoir le président le plus
menteur de la planète et sans doute de l’histoire. Le Washington Post a décerné
à Donald Trump le brevet de Menteur en Chef !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">C’est peut-être une obsession chez moi,
mais j’ai toujours du mal à comprendre pourquoi cette chimère qu’on appelle
« Communauté internationale » et qui se réduit en réalité à une
dizaine de nations, est si peu prompte à réprimer les erreurs et bavures
commises dans les pays du Nord, alors qu’elle sanctionne très sévèrement celles
dont les auteurs sont au Sud. Aucun chef d’Etat d’Europe ou d’Amérique du Nord
n’accepterait de signer un traité, d’entretenir une amitié sincère avec un
président africain qui renie tous les engagements souscrits par son pays, au
mépris du droit international, sur la base d’arguments cousus de fil blanc et
que la science, la logique, le bon sens réfutent. Pourtant, malgré ses
mensonges et ses palinodies, Donald Trump échappe aux critiques de ses pairs et
ne fait l’objet d’aucun ostracisme !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Des</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">mensonges</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">calibrés</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">et</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">itératifs !<o:p></o:p></i></span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ses mensonges ont été propagés par
tweets, discours et annonces officielles, dans des meetings et des réceptions,
et le recensement cité plus haut ne prend pas en compte ceux qui ont été tenus
dans l’intimité de sa chambre à coucher ou au téléphone avec ses enfants ou ses
collaborateurs privés tenus au secret. Ils ne résultent pas d’une estimation
grossière, approximative, comme celle que l’on fait à vue de nez pour évaluer
la richesse d’un gisement de pétrole. Ils ne sont pas le fruit des
élucubrations d’amuseurs publics, de chansonniers ou d’humoristes, de journaux
spécialisés dans la caricature ou l’outrance. Ils ont été répertoriés,
enregistrés, classés par des experts en <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fake-news</i>
appartenant à des médias sérieux et fiables qui disposent de moyens
d’investigation conséquents. L’une de leurs sources est le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">New-York Times</i>, sans doute le quotidien le plus influent et le plus
prestigieux du monde, qui a investi plusieurs millions de dollars pour se doter
d’une antenne créée <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ex nihilo</i> à
Washington et consacrée exclusivement à l’écoute des propos du président. Son
rival, le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Washington Post</i>, qui est pour
ainsi dire dans la fosse au lion, tient une véritable base de données des
mensonges et affirmations inexactes du locataire de la Maison Blanche, classés
selon leur gravité et selon les sujets abordés. Les<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>examens cliniques établis par ces journaux et
par d’autres observateurs nous enseignent que ces mensonges sont
« calibrés », avec un pic en période électorale et une moindre
fréquence en période de mer calme. Ils sont souvent itératifs et comportent de
nombreux « doublons ». Ainsi et à titre d’exemples, Trump a répété
160 fois que la construction d’un mûr entre les Etats-Unis et le Mexique avait
déjà commencé, ce qui reste faux, et 143 fois qu’il était à l’origine de la
plus grande réduction d’impôts de l’histoire de son pays, ce qui est également
inexact ! Il lui est même arrivé de remplacer un mensonge par un autre
mensonge, et c’est ainsi qu’après avoir prétendu, il y a quelques années, que
son père était d’origine suédoise - (reprenant tout simplement une contrevérité
que ce dernier avait lui-même propagée à une époque où l’Allemagne était
montrée du doigt, ce qui prouve que bon sang ne saurait mentir !) - il a
affirmé récemment, avec la même assurance et la même mauvaise foi, que son père
était Allemand, né en Allemagne dans « un endroit (!) <i style="mso-bidi-font-style: normal;">formidable</i> ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">« Formidable »
comme « énorme » ou « extraordinaire », font partie du
champ lexical de Donald Trump qui est d’une affreuse pauvreté !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">On aurait pu traiter tous ces mensonges à
la légère, malgré le statut de leur auteur, s’ils n’étaient que le résultat de
son ignorance. Après tout, « L’Amérique d’abord ! », c’est
surtout « L’Amérique seulement ! », et dans le parti de M. Trump
beaucoup se vantent de n’être jamais sortis des Etats-Unis, de ne rien
connaitre du reste du monde ni de tout ce qui n’est pas leur spécialité. Ronald
Reagan ne savait pas très bien où se trouvait la Jamaïque et il n’est donc pas
étonnant que Donald Trump ne sache rien de l’Afrique. Lorsqu’il affirme que les
sons des éoliennes<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>provoquent le cancer,
il ment, mais il est sans doute de bonne foi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">On peut aussi se contenter de sourire des
mensonges qu’il commet par fatuité, car il reste fondamentalement un fanfaron. Comme
lorsqu’il prétend qu’il est le premier président américain à avoir relevé la
solde des GI qui servent en Irak, alors que celle-ci est réévalué
systématiquement chaque année. Comme lorsqu’il estimait sa fortune à plus de 8
milliards de dollars, alors que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Forbes</i>
jugeait qu’il n’avait que la moitié de ce pactole, ce qui était déjà impressionnant.
Non seulement il commettait un mensonge, mais il allait à l’encontre des habitudes
des hommes d’affaires qui ont plutôt tendance à sous-évaluer leur patrimoine,
pour limiter les frais d’impôts par exemple.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Toutes ces affabulations sont rémissibles
car, comme le dit un proverbe de chez nous, « si le mensonge fait le
déjeuner, il ne fera pas le dîner », et ceux que commet M. Trump par
vantardise ou par bêtise ne feront jamais long feu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Une parole démonétisée !<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">D’autres mensonges pourraient, hélas,
avoir des conséquences tragiques. Les guerres naissent souvent de malentendus
ou de travestissements de la vérité et les blagues de Donald Trump, qui ne se
fie qu’à son intuition et ne fait pas confiance à ses services de
renseignements qui sont pourtant les meilleurs du monde, pourraient devenir des
erreurs tragiques. Il s’était déjà fait remarquer, il n’y a pas longtemps, en
prétendant, à tort, que DAESH était anéanti et qu’on pouvait rappeler toutes
les forces qui étaient à sa poursuite, ce qui était pour le moins précipité et dangereux.
Avec les tensions qui s’accroissent au Moyen Orient, son alignement irréfléchi
sur les positions les plus extrémistes d’Israël, qui rêve d’un embrasement du
monde arabe, pourrait l’amener à propager des mensonges qui mettraient tout
simplement en cause la paix dans le monde… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">En espérant qu’une telle catastrophe ne
se réaliserait pas, on peut dire que le mal est déjà fait dans son pays et que
le regard que les Américains portent sur le premier d’entre eux en est tout
bouleversé. Aux Etats-Unis, la vie publique des élus a toujours été soumise à
l’observation des citoyens, il n’y a guère longtemps les Américains avaient
contraint à la démission l’ancien président Richard Nixon et le fondement de
leur reproche était qu’il leur avait menti. C‘était encore un mensonge qui,
quelques années plus tard, avait conduit du Capitole à la Roche Tarpéienne un
autre de leurs présidents, Bill Clinton. Les mensonges de Trump ont fait perdre
des centaines de milliers de dollars à une entreprise qui avait parié sur son intégrité,
ils pourraient le rendre passible de parjure pour complicité avec la Russie.
Mais quoiqu’il arrive, il a d’ores et déjà perdu toute crédibilité aux yeux de
ses concitoyens et désormais <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>moins de
trois américains sur dix croient à ses déclarations. La réalité c’est qu’avec
Trump, la parole même de la première personnalité du pays est affaiblie, c’est
que le message présidentiel s’est banalisé. En vérité, dit un observateur, le
chef de la plus grande puissance mondiale est devenu un personnage de série de
télévision : avec lui, désormais, la légende l’emporte sur la
vérité !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<!--EndFragment--><br />FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-32600148590188748422019-05-20T23:34:00.000+00:002019-05-20T23:34:01.037+00:00DU MUSEE DE RIO A NOTRE DAME DE PARIS : LA DISCRIMINATION EST CULTURELLE AUSSI !
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<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"><br style="mso-special-character: line-break;" />
<!--[endif]--><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 10.0pt;">NB : Texte publié dans Sud-Quotidien du 16 mai 2019<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana;"><span style="font-size: 12pt;">Il y a un peu plus de huit mois, le 2 septembre 2018, le
Musée de Rio de Janeiro, Musée National du Brésil, s’embrasait brutalement et
l’incendie réduisait en cendres la quasi-totalité des 20 millions d’objets de
grande valeur qui constituaient ses collections. Pourtant l’évènement, cette
catastrophe culturelle, n’a pas soulevé dans le monde le même écho, le même
élan de sympathie, la même émotion que l’incendie qui, le 15 avril dernier,
avait ravagé partiellement la cathédrale de Paris. Les médias du monde ne lui
ont pas donné la place qu’il méritait, les politiques, les chefs d’Etats en
particulier, ne se sont pas bousculés pour exprimer publiquement leur
compassion et apporter leurs contributions et ceux qui, comme le président
français, avaient fait des offres ne les ont pas respectées. La collecte de moyens
financiers réunie au profit du musée de Rio se chiffre à ce jour en dizaines de
milliers d’euros et ses dirigeants en sont encore à mendier de l’aide pour le
doter de containers et d’étagères afin de sauver ce qui a échappé au feu. Pour
Notre Dame, les dons et promesses de dons ont dépassé le milliard d’euros en
quelques jours, alimentés par de petits, de grands et même de très grands
mécènes, pour la plupart nationaux il est vrai. L’explication de cet écart ne
repose ni sur l’ancienneté ni sur la qualité architecturale des édifices
dévastés, elle ne découle pas non plus du fait que l’un abrite une institution
laïque alors que le second est un lieu sacré. Ses vraies raisons, c’est qu’en
culture aussi, comme en politique et comme pour les désastres sociaux, les
mêmes évènements n’ont pas la même </span><span style="font-size: 16px;">résonance</span><span style="font-size: 12pt;"> et n’invitent pas aux mêmes actes
de générosité selon qu’ils se déroulent au Nord ou au Sud. Nos chefs d’Etat ont
marché et même pleuré pour Charlie, leurs homologues européens n’ont pas défilé
pour Ogossagou, l’incendie du MoMA de New York, un Andy Warhol qui brûle,
auraient eu dans le monde un autre retentissement que l’embrasement du Musée de
Rio ou la combustion d’un de ses trésors, « Luzia », le plus vieux
fossile humain découvert dans le sud du continent américain…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Un</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">patrimoine à jamais perdu </i>!<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Pourtant, et contrairement à Notre Dame, ce qui a été
détruit à Rio n’est ni restaurable ni remplaçable. Si l’édifice où est logé son
musée ne revendique que deux siècles d’existence, ce qui peut paraitre jeune
face aux presque mille ans de la cathédrale de Paris, ce qui y a été détruit a
l’âge de l’Humanité. Ce n’était pas qu’un musée, c’était un lieu de savoirs et
de recherches, et même si son siège n’est autre que l’imposant <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ex</i> Palais impérial, c’est moins le
contenant que le contenu qui importe dans son cas. Ce ne sont pas seulement des
toitures qui se sont effondrées à Rio ou des murs qui sont calcinés, ce sont
des documents qui ont disparu à jamais. Ce que les flammes ont emporté, c’est
le fruit de plusieurs décennies d’investigations, ce sont des objets fabriqués
par des peuples de chasseurs-cueilleurs disparus ou qui ont changé d’existence,
ce sont des enregistrements audio dans des langues que personne ne parle plus,
ce sont des collections uniques au monde d’objets, d’armes, de parures d’indigènes,
fabriqués avec une ingéniosité oubliée et dans de rares matériaux, c’est le
plus vieux crâne, le plus vieux fossile de dinosaure découverts en Amérique du
Sud. L’Afrique a sa part puisque ce musée avait la plus importante collection
d’antiquités égyptiennes d’Amérique Latine ainsi que les témoignages les plus
précieux de la culture et de l’histoire de l’ancien royaume du Dahomey.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">On peut dire que la calamité qui s’est produite à Rio a
effacé une partie des traces de la mémoire historique, scientifique, culturelle
du Brésil, et que de manière générale, le monde perd certains des plus vieux témoignages
sur le passé et l’anthropologie d’un continent quand il ne portait pas encore
le nom d’un illustre inconnu nommé Amerigo…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-outline-level: 1;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Cinq leçons pour l’Afrique</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">A défaut de pouvoir porter secours aux victimes nous, nos
responsables politiques et culturels, devrions pour le moins tenter de tirer
des leçons de cette tragédie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Même s’il occupait un cadre prestigieux, le Musée de Rio
était déjà pénalisé par un environnement qui n’était pas celui que les gouvernants
aiment présenter aux touristes. Il se trouvait dans un quartier excentré,
déclassé, paupérisé, mal sécurisé au point que ses agents fuyaient leurs
bureaux avant la tombée de la nuit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Avant d’être ravagé par l’incendie, il avait été la
victime du mépris des politiques, il avait été mis au pain sec, subi des coupes
budgétaires qui avaient mis à mal son patrimoine. Il avait, dit un de ses
dirigeants, souffert du « manque de soutien et du manque de
conscience » des autorités, toutes tendances confondues.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Il n’avait donc pas bénéficié de moyens suffisants pour
assurer la pérennité de ses collections en procédant notamment à leur
numérisation.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Après le déclenchement de l’incendie, les services de
secours, et notamment les sapeurs-pompiers, ne s’étaient pas montrés à la
hauteur de la catastrophe et s’étaient révélés insuffisants, inadaptés ou trop
lents à réagir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Enfin, et c’est peut-être le plus important, le faible
écho fait à cette tragédie, le niveau dérisoire de l’aide qui a été apportée
aux dirigeants du musée, notamment au plan international, nous fournissent la
preuve que pour les catastrophes comme pour la vie de tous les jours, nous
devons d’abord compter sur nous-mêmes. </span></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4764660064276258348.post-63647842940746912452019-04-28T23:46:00.000+00:002019-04-28T23:46:00.535+00:00ELOGE DES ANES
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<!--StartFragment-->
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 10.0pt;">NB : Texte publié dans « Sud
Quotidien » du 27 avril 2019<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Qu’on ne s’y trompe pas : les ânes dont il s’agit ici,
ce ne sont pas les politiciens qui par leur incompétence n’ont pu ni nous
sortir de la misère, ni nous libérer de la dépendance, et ce ne sont pas non
plus les cancres de nos écoles auxquels on mettait jadis, en guise de punition,
un bonnet de papier garni de deux cornes. Ce ne sont même pas nos concitoyens
qui s’échinent à écrire leur nom tantôt Hanne ou Hann, tantôt Anne ou Ann, alors
que de toute évidence la transcription « Âne » est la plus simple et
la plus correcte, même si elle blesse leur orgueil. Les ânes dont nous
parlerons ici, ce sont bel et bien ceux que Littré définit comme des
« bêtes de somme à longues oreilles », en précisant avec perfidie
qu’ils sont « d’un naturel aussi sensible, aussi patient, aussi tranquille
que le cheval est fier, ardent et impétueux ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Qu’en sait-il, M. Littré, le lexicographe, de la noblesse
des ânes et que pourrait-il répondre aux neuro-scientifiques de renommée
internationale qui en 2012, ont signé la Déclaration de Cambridge par laquelle
ils affirment que l’âne, comme les autres bêtes, est un être conscient ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">3.000</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ânes</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">morts</i> ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Je ne crois pas avoir jamais lu dans la presse sénégalaise
un article appelant à la défense et à la mansuétude à l’endroit des animaux en
général et des ânes en particulier, et si ces derniers font une soudaine
apparition dans nos médias, c’est tout simplement parce qu’ils sont menacés de disparition.
Il a fallu en effet qu’une épidémie de grippe équine sévisse dans le
centre et le nord du Sénégal pour que l’âne soit rappelé à notre souvenir, avec
toujours cette note de mépris puisque ce fléau porte quand même le qualificatif
« d’équin », terme toujours équivoque parce qu’il ne s’applique le
plus souvent qu’aux seuls chevaux, alors que la contagion a surtout tué des
ânes et que les pertes sont chiffrées à plusieurs milliers de têtes selon une
ONG spécialisée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Il suffirait sans doute de suspendre tous les <i style="mso-bidi-font-style: normal;">loumas</i> dans les régions concernées pour
juguler l’épidémie, mais la mesure mettrait en péril toute une forme d’économie
et d’activités, et pas seulement dans le monde rural : l’âne est bien trop
indispensable pour qu’on se paye le luxe de ménager sa santé !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Que deviendrait Touba sans ses ânes ? Voilà une cité
dont on dit qu’elle serait la deuxième agglomération du Sénégal, où palais et
mosquées se côtoient, scintillants de couleurs, qui est le terminus de la seule
autoroute du pays et se trouve donc à moins de deux heures de la capitale, qui
est dotée de tous les outils de la vie moderne au point d’être la première
ville après Dakar à être éligible à la fibre, et où pourtant l’essentiel des
activités de transport, d’hommes ou de marchandises, repose sur le dos des
ânes ! Attelés à deux ou trois, ils trainent des charrettes lourdes de
marchandises ou sur lesquelles trônent jusqu’à dix passagers, voire plus, qui
ne s’émeuvent guère des coups de fouet que leur distribuent les cochers,
souvent sans aucune nécessité. La loi fixe la charge maximale que peut
transporter une voiture automobile, objet mécanique sans vie, mais chez nous
aucune règle ne détermine de façon précise le poids ou la dimension de celle
que peut trainer un âne. Il n’y a pas, hélas, de marabout des ânes !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">La vérité nous oblige à reconnaitre que notre culture, nos
traditions ne nous préparent pas à manifester une « humanité »
débordante à l’endroit des animaux en général, les « muets de Dieu »,
comme on les appelle en <i style="mso-bidi-font-style: normal;">pulaar</i>, et
nous sommes plus prompts à tendre une main secourable à un mendiant rencontré
dans la rue, même quand il ne présente aucun signe de handicap, qu’à secourir
un chien blessé ou à gourmander le charretier qui maltraite un cheval. Les
animaux domestiques ne sont pour nous qu’une ressource et de tous, l’âne est le
plus mal loti sans doute parce qu’il ne sert pas à la parade comme le cheval et
qu’il n’est pas un produit de consommation comme le mouton. Epidémie ou pas, il
est le grand oublié de nos animaux domestiques, il est le bon à tout faire de
nos villages et on pourrait reprendre à son propos le slogan de la Loterie
Nationale :il ne coûte pas cher et rapporte gros ! Il n’a pas droit
au foirail, se vend à la sauvette à un prix dérisoire au regard de son utilité,
il n’a pas droit aux cajoleries, et doit souvent trouver sa propre pitance.
Alors que le cheval est soigné, dressé, instruit, nul ne prend le soin de
former l’esprit et le corps de l’âne, « s’il n’est pas brillant ce n’est
point de sa faute, il est ce qu’il doit être », dit un de ses défenseurs,
car il a tout de même quelques avocats, même s’ils sont rarement de chez nous.
En remontant le temps, on peut rappeler que le Prophète (PSL) enseignait qu’il
faut le respecter parce qu’il voit ce que nous ne voyons pas, et que nous
devrions apprendre à interpréter son braiement plutôt qu’à le moquer, que
Buffon soulignait que si l’âne n’avait pas un grand fonds de bonnes intentions,
il les perdrait par la manière dont on le traite, et qu’enfin le poète Francis Jammes
rêvait « d’aller au paradis avec les ânes » <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Condamner</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">les</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">cruautés</i><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">C’est peut-être trop nous demander que d’aller jusque-là,
mais sans succomber à la mode du véganisme qui pourrait conduire à une impasse,
sans verser dans les contradictions des Occidentaux qui ne s’intéressent aux
bêtes sauvages que lorsqu’elles vivent hors de leurs territoires, qui exterminent
leurs loups et s’indignent que nos paysans s’arment contre les lions, traitent les
chiens mieux que les migrants, et restent pour la plupart insensibles à la
grande souffrance des poulets et des cochons transformés en zombies par
l’élevage industriel, nous pourrions pour le moins, rendre justice à l’un des
animaux les plus exploités par l’homme et le protéger des cruautés
structurelles ou culturelles. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">Il est du devoir de l’Etat et de ses démembrements de lui
reconnaitre et de faire respecter ses droits…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana; font-size: 12.0pt;">En attendant vivent les ânes, et il s’agit toujours des
« bêtes de somme à longues oreilles » !<o:p></o:p></span></div>
<!--EndFragment--><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
FADEL DIAhttp://www.blogger.com/profile/08423831495704844197noreply@blogger.com0